Orientation des bacheliers 2023 : quid de l’accord de bourses d’études à l’étranger par l’ANBG ?
L’année 2023 pourrait être une année particulière et briseuse de rêves pour plusieurs jeunes gabonais détenteurs du baccalauréat 2023. En raison des nouvelles exigences d’attribution de la bourse de sortie, fixées par l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), les bacheliers 2023 rêvant et désireux de poursuivre leurs études à l’étranger pourraient malheureusement ne pas bénéficier de cette opportunité jadis offerte à leurs prédécesseurs.
En effet, jusqu’à l’an dernier, l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), en plus d’accorder des bourses d’études aux nouveaux bacheliers inscrits dans des Grandes écoles et Universités nationales(Bourse C), permettait également à ceux souhaitant poursuivre leurs études à l’étranger de bénéficier d’une bourse de sortie, à condition de répondre à un certain nombre de critères de sélection.
De ces critères, on comptait le choix d’une filière de formation non encore implémentée au Gabon, l’obtention et le téléchargement d’une pré-inscription reçue d’une école ou université publique, ou privée d’utilité publique. Le tout, couronné par l’obtention de la moyenne de classe, le baccalauréat au premier tour avec une une moyenne donnée, avoir des bons bulletins et l’âge requis en fonction de la série du baccalauréat obtenu.
Cependant, il s’avère que pour cette année, l’ANBG aurait décidé d’exiger aux bacheliers voulant poursuivre leurs études à l’étranger, de ne demander des inscriptions ou préinscriptions que dans des écoles ou universités publiques, faute de quoi, aucune bourse de sortie ne pourrait leur être accordée pour la poursuite de leurs rêves. Ce, malgré le fait qu’ils pourraient répondre à tous les critères qui furent exigés à leurs prédécesseurs des années précédentes.
Selon des informations recueillies par notre rédaction auprès de plus d’un bachelier de la session 2023, ayant sollicité une bourse de sortie, cette exigence de l’ANBG se présenterait comme une parade pour les obliger à étudier au Gabon, avec la contrainte de revoir le choix de leur filière de formation en tenant compte des offres de formations des universités et grandes écoles locales. Car, disent-ils, avoir une pré-inscription ou inscription dans une université publique à l’étranger n’est pas facile, et celà obéit à une certaine réglementation pas forcément accessible à tous, tel qu’au Maroc et en Tunisie entre autres.
D’ailleurs à ce jour, il ressort que de l’ensemble des bacheliers de cette année 2023, seuls ceux ayant bénéficié d’une bourse de coopération seraient déjà sortis du pays pour poursuivre leurs études à l’étranger.
À ce titre et au regard des difficultés susmentionnées, ces jeunes citoyens gabonais souhaitent que l’Agence nationale des bourses du Gabon leur donne, à eux aussi, la chance autrefois accordée à leurs prédécesseurs, du moins pour ce qui est des méritants, en acceptant des pré-inscription prises dans des Grandes et écoles et universités privées reconnues d’utilité publique à l’étranger, à défaut de les aider à s’inscrire au public hors du Gabon.
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