Transition au Gabon : la presse oubliée ?

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Au Gabon, les choses semblent bouger de tous les côtés, depuis la prise du pouvoir par l’armée le 30 août dernier, au lendemain de la chute du régime d’Ali Bongo Ondimba. Ainsi, le vent de ce mouvement évolutif transitoire semble toucher tous les secteurs, sauf celui en rapport avec les communicateurs et les journalistes, donc la presse.

Si en cette période de Transition en cours depuis trois mois, les Gabonais travaillant dans d’autres secteurs d’activités commencent à voir une lueur d’espoir, cela ne semble pas être le cas pour les communicateurs et les journalistes.

En effet, alors que certains sont positionnés aux postes de responsabilité, cas des activistes et des exilés politiques, ou ceux qui ont déjà bénéficié des intégrations à la Fonction publique, notamment les enseignants et le corps médical pour ne citer que ceux-là, les animateurs, présentateurs et journalistes sont toujours dans la même situation que, lorsque le régime d’Ali Bongo Ondimba était au pouvoir.

Car, les professionnels de la presse publique et privée qui ont vu leurs noms cités sont ceux qui ont été envoyés dans les ministères comme Conseiller en communication. Comme quoi, le seul poste de responsabilité dont peuvent occuper les journalistes, présentateurs et animateurs reste celui de conseiller en communication ou chargé en communication.

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Un état de fait qui date de la gouvernance de l’ancien régime d’Ali Bongo Ondimba, et qui semble se poursuivre à l’ère du CTRI qui prônait pour l’union et la dignité des Gabonais.

Aussi, approchés par notre rédaction, certains professionnels de ce secteur évoquent même la lenteur du paiement de la subvention, qu’ils considèrent comme un manque de considération à leur endroit.

Au-delà de la question de reconnaissance du travail des hommes et femmes de la presse publique comme privée par les autorités, il y a également la subvention de cette année qui tarde à être payée et aucune explication ne nous a été donnée. Pourtant, la commission a fini de siéger depuis environ deux mois. Ce qui est une autre preuve que les autorités de la Transition seraient déterminée à traiter la presse comme le faisait l’ancien régime », nous a confié Landry, patron d’un média en ligne.

Vivement que cet élément de presse arrive à qui de droit, afin que les choses bougent véritablement dans ce secteur qui est le quatrième pouvoir après l’exécutif, le législatif et le judiciaire, et qui a besoin que les hommes et femmes qui y travaillent soient mieux traités et pris en compte pour le développement du Gabon.

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