Affaire des déguerpis de dernière l’Assemblée nationale : vers une plainte de Ndong Sima contre des accusations jugées diffamatoires?
Dans une déclaration ferme, diffusée ce week-end, l’ancien Premier ministre Raymond Ndong Sima a annoncé son intention de saisir la justice à son retour au Gabon. Cette réaction fait suite à des vidéos circulant sur les réseaux sociaux dans lesquelles certains membres de la société civile, se présentant comme porte-parole officieux du chef de l’État, l’accuseraient d’être le responsable des récentes opérations de déguerpissement à Plaine Orety. Des accusations que l’ancien chef du Gouvernement qualifie de «manœuvres politiciennes» et de «propos irresponsables», rejetant fermement toute implication personnelle dans ces événements.
Dans sa mise au point, Ndong Sima dénonce une confusion volontaire des rôles et rappelle que le Président de la République dispose d’un porte-parole officiel, soulignant qu’aucune autorité parallèle ne peut parler en son nom.

Ainsi, l’ancien Premier ministre pose des interrogations fondamentales. Si les accusations portées contre lui étaient fondées, pourquoi n’avait-il pas lui-même ordonné les destructions lorsqu’il était en fonction? Il insiste également sur les démarches légales entreprises durant son mandat, notamment l’organisation de réunions interministérielles, l’évaluation des maisons concernées, et les procédures judiciaires entamées via l’Agence judiciaire de l’État.
Raymond Ndong Sima conclut sa déclaration en posant des questions précises, notamment celles de savoir qui a donné l’ordre d’utiliser le génie militaire pour les déguerpissements, sur quelle base écrite et en violation de quelles procédures judiciaires en cours?
En gros, l’ancien chef du gouvernement de la Transition estime que ces attaques sont, non seulement injustifiées, mais qu’elles relèvent également de la diffamation pure. «Dès mon retour au Gabon, nous nous retrouverons devant les tribunaux», déclare-t-il, réaffirmant ainsi son engagement en faveur de l’État de droit et du respect des institutions.