Expropriations à la frontière tripartite : inquiétudes chez les occupants

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Le Conseil des ministres du 8 septembre dernier a tranché, les occupants, qu’ils soient réguliers ou non, des terres situées à la frontière entre le Gabon, le Cameroun et la Guinée équatoriale seront expropriés dans un délai de 24 mois. Cette décision, qui s’inscrit dans un vaste projet d’aménagement et de sécurisation de la zone frontalière, suscite déjà des interrogations et des inquiétudes parmi les habitants concernés.

Pour les populations locales, souvent installées depuis plusieurs années, voire plusieurs générations, cette annonce est perçue comme une mesure brutale et mal expliquée. Beaucoup s’interrogent sur les indemnisations prévues, les conditions de relogement et l’avenir des activités économiques menées sur place, notamment l’agriculture et le petit commerce transfrontalier. L’absence de communication claire sur ces aspects alimente la méfiance et un sentiment d’abandon.

Au-delà de la légalité de la décision, c’est la méthode qui soulève des critiques. Sans concertation préalable avec les populations, le Gouvernement risque de transformer une opération d’aménagement en véritable crise sociale. Plusieurs observateurs appellent ainsi les autorités à faire preuve de transparence et à associer les habitants concernés au processus, afin d’éviter que cette mesure, présentée comme nécessaire, ne se transforme en source de tensions dans une zone stratégique déjà sensible.

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