Accident de travail à Sucaf: “Une vie perdue, une alerte de trop, sécurisons le travail” le cris d’alarme de la CSTG
Le 25 octobre 2025, Donald Kevin Levandji Mbougou, 29 ans, est mort écrasé par une niveleuse défectueuse sur un site de Sucaf-Gabon, dans la province du Haut-Ogooué. Une information relayée par le quotidien national l’Union dans ses colonnes du 27 octobre 2025. Donald Kevin travaillait pour une société sous-traitante et était, semble t-il, seul, sans escorte, sans assistance, sans sécurité lors de l’accident. Un mort et une situation fortement déplorés par la Confédération Syndicale des Travailleurs du Gabon (CSTG) via son président Aymar Gaëtan KISSENGORI.
En ce mois d’octobre, où le monde du travail commémore la Journée Mondiale pour le Travail Décent, le Gabon compte un mort de plus au travail. Mais pourquoi ?
Selon le ressenti de la CSTG, ce malheureux accident est arrivé “parce qu’un engin en panne roulait encore. Parce que la sécurité est vraisemblablement négligée. Parce que la vie d’un travailleur semble moins importante qu’une machine ou la production d’une société, et parce qu’on semble s’attarder à faire des arrangements d’arrière boutique au détriment de la sécurité de l’Homme travailleur.”
Choquée par la disparition brutale de cet jeune travailleur, la CSTG s’incline devant sa mémoire et interpelle l’État et les employeurs face à leurs responsabilités qui consisteraient dans cet à, entre autres:

– Contrôlez les équipements pour protégez les vies;
– Indemnisez dignement la famille endeuillée;
– Faire respecter la réglementation relative à la sécurité au travail;
– Mettre fin au laisser-faire qui tue nos jeunes au travail.
Car, pour elle, beaucoup d’entreprises oublient que la prévention sauve des vies, et que former les gens, réparer les machines, suivre les règles de sécurité sont des éléments basiques, simples mais très importantes.
Pour la CSTG, le Gabon ne peut plus continuer à fermer les yeux, parce que
chaque mort au travail est une défaite nationale.
“Donald ne reviendra pas, mais sa mort doit réveiller les consciences, ici et maintenant, pour un vrai travail décent. Travailler ne doit pas coûter la vie aux travailleurs.” déclare avec peine la CSTG par la voix de son président Aymar Gaëtan KISSENGORI