Vie chère : les gabonais mécontents des propos du Premier ministre

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Organisées du 11 au 13 avril 2023 à Libreville, sous la supervision du Premier ministre Alain Claude Bilie-By-Nze, les Assises nationales de lutte contre la vie chère ont permis aux opérateurs économiques, la société civile, les associations et les membres du gouvernement de discuter et trouver des pistes de solution pour éradiquer le phénomène de la vie chère au Gabon. À la fin de ces rencontres, Alain Claude Bilie-By-Nze a indiqué que les gabonais vivraient au-dessus de leurs moyens. Une des causes de la cherté de la vie. Des propos qui ont fait jaser sur les toiles, faisant que plusieurs compatriotes ne soient pas d’avis avec cette position du Premier ministre.

 » Une question semble ne pas avoir été abordée, car peut-être trop sensible, c’est celle de nos habitudes de consommation. Sommes-nous absolument certains qu’il n’existe pas à côté de la cherté de la vie, certains comportements visant d’une manière à vivre au-dessus de leurs moyens  », a fait observer Alain Claude Bilie-By-Nze après les Assises nationales de lutte contre la vie chère au Gabon.

Ces propos du Premier ministre font jaser sur la toile depuis plusieurs jours déjà. Car, nombreux sont des compatriotes qui ne partagent pas cet avis du Chef du gouvernement gabonais, faisant qu’ils peinent à les digérer.

Dans les quartiers populaires, des administrations, les débits de boissons et même les marchés, c’est le sujet qui anime les débats depuis que le Premier ministre les a mis. En effet, pour ces compatriotes, Alain Claude Bilie-By-Nze ne serait pas informé des réalités du Gabon.

 » Ce n’est pas normal ce qu’a affirmé le Premier ministre à propos de la vie chère au Gabon. Les gabonais ne vivent pas au dessus de leurs moyens. Mais ils font tout pour suivre. Car, si on parle rien que du loyer, avec 100.000 francs CFA, une famille de 5 personnes ne peut pas trouver un logement sécurisé. Ne parlons pas du transport et de l’alimentation  », s’est exclamé Keshi Ondjarigui.

Un point de vue non négligeable au regard des réalités observées au quotidien. Car, une famille vivant avec un revenu mensuel à la hauteur du smig, 150.000 francs CFA, ne pourrait pas s’en sortir en ayant un logement sécurisé et scolariser en même temps sa progéniture et prévenir les cas de maladie et bien d’autres.

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