Éducation : recensés en juin dernier, les enseignants bénévoles toujours en attente d’un geste salvateur de l’État

Alors que la rentrée des classes est effective depuis plus d’un mois déjà sur l’ensemble du territoire national, plusieurs enseignants bénévoles demeurent toujours en attente d’une mesure particulière, qui devrait être prise par l’État en leur faveur. Pourtant recensés en juin dernier par le ministère de l’Education nationale, ces citoyens au service de la jeunesse gabonaise travaillent depuis plusieurs années sans aucun accompagnement de l’État. C’est le cas de ceux du Moyen Ogooué et de l’Ogooué-Ivindo, entre autres.

Le 20 juin dernier, le ministère de l’Education nationale, chargé de la formation civique avait, par le canal de son Secrétaire général Valentin Mbouma, publié une note à l’attention des Directeurs d’Académie provinciaux, les Directeurs de Zones Académiques et les Chefs des Circonscriptions scolaires pour leur commander de procéder au recensement des enseignants bénévoles exerçant dans les établissements scolaires de leurs bassins pédagogiques.

Une note émise consécutive aux “hautes” instructions du premier ministre d’alors, notamment M. Alain-Claude Billie-By-Nze, qui envisageait de trouver une solution à la situation de ces nombreux compatriotes qui n’ont cessé de mettre leur expertise au profit de la jeunesse gabonaise.

Malheureusement, à ce jour, ces derniers demeurent sans statut et donc, ne bénéficient toujours pas de l’aide de l’État, quand bien-même, ils ont toujours fait preuve de dévotion et de patience.

QU’EST-CE QU’UN ENSEIGNANT BÉNÉVOLE?

Les enseignants bénévoles, rappelons-le, sont ces citoyens formés et devenus chargés des cours sur le tas, et qui enseignent dans des établissements scolaires du pays après avoir suivi des cours pratiques sur les différents pans de ce métier, sous l’aile d’un enseignant titulaire diplômé d’une école publique, ou privée reconnu par l’État, et spécialisée dans la formation des enseignants .

Ainsi, sur la base de cette définition, ils sont nombreux ces compatriotes qui se sont toujours mis au service de la jeunesse gabonaise sous la casquette d’enseignants bénévoles, et avec la motivation et l’amour du pays comme seuls véritable carburant qui les maintient debout malgré leur non prise en charge par l’État.

C’est le cas de ceux du département de la Zadié à Mekambo, province de l’Ogooué-Ivindo, et de la Banga Bigné à Ndjole, province du Moyen-Ogooué, entre autres, qui totalisent entre 03 et 10 ans de travail bénévole. Des efforts et des sacrifices qui méritent d’être reconnus, salués et récompensés par les plus hautes autorités. Car, leur présence dans les salles de classe comble en partie le déficit en enseignants que connaît le pays.

Vivement que les autorités de la Transition, bien qu’ayant pour objectif principal la restauration des Institutions, prêtent une oreille attentive à cette situation à fort impact social.