Politique : Fervent défenseur du PDG, Alain-Claude Bilie-Bi-Nze reconnaît à demi-mots l’échec de son parti politique
Quasiment silencieux depuis la perte du pouvoir de son meilleur duo, Ali Bongo-PDG, et la prise de celui-ci (pouvoir) par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema et ses frères d’armes réunis au sein du Comité pour la Transition et la restauration des institutions (CTRI), Alain Claude Bilie-Bi-Nze, ancien Premier ministre a fait une importante déclaration sur la situation de son parti politique, le Parti démocratique gabonais (PDG). Dans cette expression intitulée “Déclaration pour une solution politique de sagesse et de rassemblement”, l’ancien député du deuxième siège de Makokou reconnait implicitement, non seulement l’existence d’une crise au sein du Parti démocratique gabonais (PDG), mais également la privation de la parole aux militants. Ce qui pourrait être perçu comme un début de reconnaissance de l’échec interne de son parti. Échec qui aura malheureusement réussi à déraper et a entraîner tout le pays dans une déroute presque totale.
Rendue publique hier, dimanche 03 mars 2024, la déclaration du dernier Premier ministre d’Ali Bongo Ondimba, important cadre et fervent défenseur du PDG a permis au grand public d’avoir, non seulement la confirmation quant-au mauvais climat qui prévaut actuellement au sein du parti jadis cher à Omar Bongo Ondimba, mais également de la ‘’dictature’’ masquée à laquelle était confrontées ses militants.

Parler de la nécessité de “libérer la parole” reviendrait à reconnaître en d’autres termes sa confiscation car, on ne peut libérer que ce qui ne l’est pas déjà. C’est donc une déclaration qui semblerait avoir été motivée, en partie, par l’échec des récentes “assises d’autocritique et de refondation” convoquées par le secrétariat intérimaire de la formation politique concernée.
“L’échec de la première phase des Assises d’Autocritique et de Refondation, convoquées sans concertation préalable avec les instances délibérantes, confirme la crise profonde qui menace l’édifice PDG, notre maison commune. Au regard de tout ce qui précède, des décisions courageuses et salvatrices doivent être prises. Il est en effet temps de libérer la parole afin que les militants de base, sans qui le Parti n’existerait pas, puissent s’exprimer sur les causes profondes qui ont miné le PDG jusqu’à la perte du pouvoir.” s’est-il exprimé dans sa déclaration publiée le dimanche 03 mars 2024.
Tout compte fait, il semble bien clair, et il serait honnête de reconnaître que, malgré le semblant de stabilité et de bon fonctionnement qu’on peut actuellement observer au sein du PDG avec son secrétariat intérimaire depuis sa perte du pouvoir, il serait bien de dire que l’ancien parti à la tête du Gabon (1968 à 2023), est en mauvaise passe et pourrait connaître des jours les plus sombres de son histoire si des vraies solutions en internes ne sont trouvées.
Cependant, par cette déclaration, quelque peu surprenant d’Alain Claude Bilie-Bi-Nze, au regard de ses anciennes déclarations allant dans le sens de magnifier la gestion et la “très bonne” santé du PDG, qu’il a toujours présenté à haute et intelligible voix comme le meilleur parti et le seul capable de conduire le Gabon vers un l’an demain meilleur, semble finalement reconnaître l’échec de celui-ci (PDG) dans la gestion du pays, les mauvais choix et le déni de la vérité qui, sans doutes, leur auraient finalement empêchés de se maintenir au pouvoir.