Éducation : à moanda, le paiement des frais d’inscription et de scolarité toujours en vigueur malgré les instructions des autorités

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Les parents d’élèves de certains établissements scolaires de la ville de Moanda, dans la province du Haut-Ogooué, sont actuellement confrontés à une situation complexe qui les contraint à aller à la recherche des financements pour payer les frais de scolarité de leurs enfants avant leur entrée en classe. Ce, malgré les instructions ministérielles qui, conformément à la volonté du président de la transition, Chef de l’État, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, avaient ordonné la gratuité des frais d’inscription et de scolaire des élèves régulièrement inscrits dans des établissements scolaires publics, parapublics, privés laïc et privés reconnus d’utilité publique.

Cette situation serait celle à laquelle font face particulièrement les parents d’élèves du Lycée Alliance chrétienne Léonard Mabika de Moanda.

Là-bas, un peu comme chez les Catholiques, il serait fait exigence aux parents d’élèves de s’acquitter des frais de scolarité de leurs progénitures avant leur entrée en classe. Faute de quoi, ces derniers passeraient une année toute blanche.

Selon la quintessence de nos échanges avec certains parents se devant de cette situation, l’an dernier après l’annonce faite par le Comité pour la transition et la restauration des Institutions (CTRI) sur la gratuité des frais d’inscription et de scolarité au primaire et aux secondaires, rien ne leur avait été demandé en échange. Leurs enfants avaient bel et bien été inscrits gratuitement, et ils n’avaient pas non plus payé des quelconques frais de scolarité.

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Cependant, pour cette année, malgré la reconduction des mêmes mesures de gratuité des frais d’inscription et de scolarité, les responsables de certains établissements scolaires tel que le Lycée Alliance chrétienne Léonard Mabika de Moanda exigerait le paiement aux parents, qui malheureusement sembleraient n’avoir pas prévu de payer la scolarité de leurs enfants cette année, comptant sur les mesures gouvernementales.

J’ai quatre enfants dans cet établissement. Ils y apprennent depuis longtemps et y avaient été orientés par l’État. Ce qui fait que leurs frais de scolarité ont toujours été pris en charge par l’État jusqu’à l’an dernier sous le CTRI. J’ai donc été surprise cette année, quand je m’y suis rendu pour la réinscription des enfants, d’entendre le Directeur me demander de payer les frais de scolarité car l’État n’aurait pris en charge cette année que les frais d’inscription et de réinitialisation”, nous a confié une parente d’élèves dépassée par la situation.

Ainsi donc, dans l’impasse, ces parents prient le ministre de l’Education nationale, madame Carmelia Ntoutoume Leclercq, de bien vouloir préciser les choses et rassurer ces établissements partenaires de l’État en matière éducative afin que la mesure de la gratuité des frais de scolarité soit également respectée à Moanda au même titre que celle en rapport avec les frais d’inscription, qui à ce jour ne souffre d’aucune contestation.

Toutefois, relevons que pour certains chefs d’établissements scolaires parapublics ou privées reconnus d’utilité publique, le partenariat avec l’État rendrait souvent difficile le fonctionnement de leurs structures, en ce sens que l’État paierait très tardivement ses dettes. Ce qui mettrait en difficulté ces responsables d’établissements qui ont de véritables charges à gérer pour mener à bien leurs années scolaires.

C’est donc peut-être l’occasion d’interpeller l’État Gabonais sur cette question afin de voir dans quelles mesures raccourcir les détails de paiement de ses créances vis à vis de ses partenaires scolaires sans qui, il lui serait difficile d’offrir un cadre d’apprentissage à tous les apprenants sur le territoire national.

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