Afrique du Sud : des étudiants Gabonais encore affamés par l’ANBG? 

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Malgré l’arrivée du Comité pour la transition et la restauration des Institutions(CTRI) à la tête du pays, pour l’impulsion d’une nouvelle dynamique et d’un nouveau model de gestion de la chose publique, certaines institutions et administrations, à l’instar de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), semblent être restées dans le passé, bien qu’ayant connu des changements de dirigeants dans leurs organigrammes hiérarchiques. Un constat qui pourrait, pour le cas de l’ANBG, s’expliquer entre autres par la problématique de l’irrégularité dans le paiement des bourses d’études, au Gabon comme à l’étranger, qui demeure d’actualité. D’ailleurs, actuellement en Afrique du Sud, plusieurs centaines de jeunes Gabonais dorment et étudient le ventre vide. D’aucuns même, vivraient sous la menace de se faire expulser de leurs habitations pour faute de paiement, la bourse ayant déménagé pour Libreville depuis le mois de juin 2024. Que dit donc l’ANBG?

Lors de l’avènement de la transition au Gabon, sous l’impulsion du Comité pour la transition et la restauration des Institutions (CTRI), dirigé par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, plusieurs Gabonais, dont les étudiants, sembleraient avoir eu un regain d’espoir en ce sens que leurs souffrances et leurs peines devraient s’alléger grâce au nouveau pouvoir et sa nouvelle dynamique. Malheureusement, il semble que jusqu’aujourd’hui dans certains secteurs, les choses sont restées quasiment au même niveau. Mieux encore, se sont empirées.

En effet, l’expérience qui nous a récemment été partagée par des étudiants Gabonais à l’étranger est véritablement à plaindre. L’Agence nationale des bourses du Gabon semble n’avoir vraiment pas innové, ni même évolué d’un cran. Car, malgré les changements opérés à sa tête, plusieurs centaines de jeunes compatriotes demeurent affamés hors de nos frontières, très loin de leurs familles.

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Dans nos récentes investigations sur la question de la régularité du paiement des bourses aux étudiants à l’étranger par l’ANBG, nous nous sommes orientés du côté du pays de Mandela. Là-bas, il se trouve que la dernière bourse perçue par nos compatriotes, qui y étudient, remonterait au mois de juin, après un paiement des précédents mois, qui a d’ailleurs été fait grâce à un mouvement d’humeur des bénéficiaires à l’Ambassade du Gabon en Afrique du Sud.

Or, de juin à ce jour, mercredi 11 septembre 2024, et à plusieurs milliers de kilomètres loin de leurs parents, ces jeunes Gabonais vivraient au quotidien sous le stress, avec la pression des propriétaires des habitations où vivent-ils en location avec des mois d’arriérés d’ impayés.

Ici en Afrique du Sud, nous sommes plusieurs étudiants boursiers du Gabon. Nous vivons au quotidien dans la peur et le stress parceque, en même temps on doit étudier et travailler pour valider notre année d’étude, mais nous devons également nous préoccuper, quant-à comment faire pour manger, payer le transport, payer le loyer, et parfois même, comment renouveller nos titres de séjour. Des interrogations qui n’ont de réponses que financières”, nous a confié l’un d’entre eux, avant d’ajouter une adresse au Président de la Transition, Chef de l’État, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, afin qu’il mette du sien dans la résolution définitive de cette anomalie qui perdure et se reproduit toutes les années, en rendant difficiles les études des compatriotes à l’étranger.

Car, pensent-ils, “le pays envoie ses enfants à l’étranger, il est donc de son ressort de les protéger et d’en prendre soin.”

Vivement que cet élément de presse trouve une assise auprès, non seulement des responsables de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), mais également du Gouvernement, et au plus haut point du président de la transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, afin que tout soit regler. Surtout quand on sait qu’en pères et mères de familles, on ne saurait passer outre la souffrance des enfants qui étudient loin des leurs et de leur pays.

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