Le Général Jude Ibrahim Rapontchombo retiré de la mairie de Libreville : Un message subtil envoyé par le président Oligui Nguema?
À la veille de l’investiture solennelle du président élu de la Republique gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema, un changement notable a été opéré hier, jeudi 1er mai 2025 à la tête de la délégation spéciale en charge de la gestion de la commune de Libreville. Le Général Jude Ibrahim Rapontchombo a été officiellement retiré de ses fonctions. Ce, moins d’un an après sa nomination par les autorités de transition. Cette mesure, prise par le président de la République, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, soulève des interrogations quant à la ligne directrice de la nouvelle gouvernance mise en place depuis la chute du régime Bongo, de la poursuite du dynamisme insufflée à la tête de cette institution par le Général Judes Ibrahim Rapontchombo, et du nouveau siège sur lequel pourrait-il atterrir le lendemain de l’entrée en fonction du nouveau président élu.
Le compliqué 072 de Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a annoncé le limogeage du Général Judes Ibrahim Rapontchombo de la tête de la Délégation spéciale de Libreville.
Selon des sources proches du Palais du Bord de mer, ce remplacement s’inscrirait dans la volonté du président de la République de renforcer l’efficacité de l’administration locale et de mieux répondre aux attentes des populations de la capitale. Mais au-delà de l’aspect administratif, c’est plutôt la portée politique et le non-dit derrière ce remplacement qui cristaliseraient l’attention de l’opinion publique.
En effet, en retirant ce proche, ce frère d’armes (au sein des Forces armées gabonaises) de la tête de de la capitale du pays, le Président Oligui Nguema semblerait vouloir faire passer subtilement un message. Celui de vouloir réaffirmer sa détermination et sa volonté à instaurer une gouvernance rigoureuse, fondée sur le mérite et la performance. Aussi, voudrait-il montrer des signes des prémices d’un casting des membres de l’écurie qui devrait l’accompagner pour le débuté de son premier magistère à la tête du Gabon.

Cependant, dans ce contexte de la 5e République en gestation, cette décision du président de retirer Judes Ibrahim Rapontchombo de la gestion de la ville de Libreville pourrait préfigurer un changement de cap plus large. Le président, qui a promis de rompre avec les pratiques du passé, semble prêt à sanctionner même les plus proches collaborateurs si les résultats attendus ne sont pas au rendez-vous.
Le départ de ce Général de la délégation spéciale de Libreville devrait-il être perçu comme un limogeage, qui relance ainsi le débat sur la responsabilité des hauts fonctionnaires et ministres dans la gestion des affaires publiques, ou devrait-il être vu comme une mise à disposition pour les prochaines nominations et les prochains défis? Faut-il y voir un avertissement clair adressé à l’ensemble des responsables administratifs du pays, ou un indice subtil pour sa future entrée au Gouvernement?
Bien que le message semble un peu difficile difficile à décoder et est plein des non-dits, le lendemain de l’investiture du président de la République, élu le 12 avril dernier, pourrait nous en dire plus. Mais ce qui semble désormais sûr, est que sous la gouvernance d’Oligui Nguema, l’intérêt du peuple gabonais devra primer sur les considérations personnelles ou corporatistes.
La suite des nominations à venir, des le lendemain de son investiture permettrait sans doute de voir plus clair sur la direction réelle que prendra la nouveau Gabon et la nouvelle République portée par le président de la République, Chef du Gouvernement.