Makouké en deuil: un enfant de 2 ans perd la vie sous un bus d’Olam
Dans le Moyen-Ogooué, un drame poignant secoue la cité industrielle de Makouké. Depuis lundi matin, un enfant de 2 ans seulement a perdu la vie après avoir été mortellement renversé par un bus scolaire de la société Olam, dans des circonstances qui suscitent l’émotion et l’indignation des populations.
Les faits se sont déroulés alors que les enfants attendaient de monter dans un bus de type Coaster. Face au nombre important d’élèves présents, le chauffeur aurait décidé d’effectuer un premier trajet, demandant à ceux qui ne pouvaient pas monter immédiatement de patienter sur le bas-côté, le temps qu’il revienne. C’est dans ce laps de temps que l’enfant, confié à une proche par sa mère, elle-même élève déjà partie en cours, s’est retrouvé sous les roues du véhicule.
Au moment de redémarrer, le chauffeur, pensant avoir dégagé le périmètre, n’a pas remarqué la présence de l’enfant. Ce n’est qu’après quelques mètres que la terrible découverte a été faite. Le conducteur, encore sous le choc, affirme ne toujours pas comprendre ce qui s’est réellement passé.
Deux parents témoins de la scène confirment n’avoir vu l’enfant à aucun moment avant le départ du bus. Eux-mêmes disent avoir été surpris de sa présence sous le véhicule.

Le personnel médical d’Olam, intervenu en urgence, a constaté le décès sans relever de fractures ni de lésions osseuses, un diagnostic qui alimente les interrogations et justifie une contre-expertise.
Ce drame survient dans un contexte où Olam a récemment réduit les effectifs d’encadrement dans ses bus, notamment en supprimant le poste d’agent chargé de la sécurité des enfants. Une décision que les familles dénoncent aujourd’hui avec force, y voyant une négligence grave.
La cité de Makouké est aujourd’hui plongée dans une profonde tristesse. Cet accident tragique révèle, une fois encore, les failles de la politique sociale de l’entreprise dans la localité, notamment avec le manque d’entretien des routes, des infrastructures abandonnées, rupture de communication avec les populations, entre autres.
Face à ce drame accablant, les familles réclament des réponses claires, une enquête rigoureuse, et surtout des mesures immédiates pour garantir la sécurité des enfants.
En attendant, Makouké pleure une jeune victime, symbole d’une politique sociale de l’entreprise qui, semble-t-il, a failli.