Second tour des législatives : la formation des commissaires électoraux, une leçon apprise ou une répétition générale ?

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À deux jours du second tour des élections législatives, le ministère de l’Intérieur a réuni, à l’hôtel de ville de Libreville, les présidents et vice-présidents des Commissions électorales locales pour une session de formation mixte en présentiel et par visioconférence. Officiellement, il s’agissait d’un atelier de renforcement des capacités destiné à corriger les erreurs constatées lors du premier tour. Sur le papier, l’initiative se veut pragmatique et rassurante, un gage de transparence et de bonne conduite électorale.

Mais au-delà de la bonne intention affichée, cette formation interroge sur la récurrence des « rappels à l’ordre » à chaque scrutin. Si les autorités affirment avoir tiré les leçons du premier tour, pourquoi les mêmes dysfonctionnements, lenteurs, confusions dans les procédures, et parfois partialité de certains acteurs persistent-ils depuis des années ? La véritable question reste celle du suivi, les consignes données en salle seront-elles réellement appliquées sur le terrain, où se joue la crédibilité du processus électoral ?

À la veille du vote du 11 octobre, le défi du ministère est donc double, prouver que cette formation n’est pas un simple exercice de communication, et garantir que les commissaires formés traduiront leurs acquis en actes concrets. Les Gabonais, déjà échaudés par les irrégularités du premier tour, attendent des faits, pas des promesses. La transparence électorale ne se décrète pas, elle se démontre.

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