Dans un communiqué relayé par BrutAfrique, l’avocat français Pierre-Olivier Sur, défenseur de Sylvia et Noureddin Bongo, a annoncé que ses clients ne se rendront pas au Gabon pour le procès prévu le 10 novembre prochain. L’ex-Première dame et son fils, poursuivis dans le cadre de plusieurs affaires judiciaires ouvertes à Libreville, refusent de comparaître, dénonçant un climat qu’ils jugent hostile et inéquitable.
Maître Sur parle d’un « procès spectacle », estimant que la procédure engagée contre ses clients est entachée d’irrégularités et de motivations politiques. « Ils ne retourneront pas sous la garde de leurs tortionnaires », affirme-t-il, accusant les autorités gabonaises de vouloir faire de ce procès une mise en scène plutôt qu’un véritable exercice de justice.
Ce nouveau rebondissement intervient dans un contexte tendu où la justice gabonaise tente d’affirmer son indépendance face à l’ancien système. Le refus de comparution des Bongo, perçu par certains comme une fuite, et par d’autres comme un acte de résistance, risque d’alimenter davantage le débat sur la crédibilité du procès et sur la gestion post-Bongo du pouvoir à Libreville.
