Procès Sylvia Bongo et Nourredin Bongo Valentin : Mohamed Ali Saliou serait absent

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Ce qui devait marquer l’ouverture spectaculaire de l’un des procès les plus suivis de l’histoire récente du Gabon s’est transformé, dès les premières minutes, en véritable rebondissement judiciaire. Ce lundi 10 novembre 2025, la Cour criminelle spéciale de Libreville a lancé les audiences du procès de la tristement célèbre « Young Team ». Mais surprise, l’un de ses principaux protagonistes, Mohamed Ali Saliou, était aux abonnés absents.

 

À peine l’audience avait-elle débuté que la tension est montée d’un cran. Les avocats de la défense ont exigé la suspension immédiate des débats. « Suspension de l’audience. Les conseils de Mohamed Ali Saliou, ancien directeur de cabinet adjoint d’Ali Bongo, réclament sa présence », rapportait dans l’urgence le média Gabonactu, avant de retirer sa publication. Néanmoins, l’information était exacte, Saliou n’était pas présent dans la salle d’audience, tout comme Sylvia Bongo Ondimba et son fils Noureddine, également inculpés. Le reste des accusés, en revanche, était bien à la barre.

Libéré il y a plusieurs mois et placé en résidence surveillée, Mohamed Ali Saliou n’a donné aucun signe de vie au tribunal. Ce silence du parquet alimente les spéculations, aurait-il quitté le pays ou simplement refusé de comparaître ? Son absence, très commentée, a jeté une ombre sur l’ouverture de ce procès hors norme.

 

Pour rappel, la « Young Team » désigne ce cercle restreint de proches du couple présidentiel Bongo, décrit comme le dernier noyau du pouvoir avant le coup d’État militaire du 30 août 2023. Les prévenus, une dizaine au total, sont accusés de détournement massif de fonds publics et de trahison. Selon l’acte d’accusation, ils auraient orchestré le siphonnage de plusieurs centaines de milliards de francs CFA issus des caisses de l’État.

 

Au centre du dossier, Sylvia Bongo, ancienne Première dame, et Noureddine Bongo, son fils et ex-figure influente du palais présidentiel. Tous deux sont jugés par contumace et encourent la réclusion criminelle à perpétuité. Le procès, prévu pour se poursuivre jusqu’au 14 novembre dans le cadre de la session criminelle spéciale, devra éclaircir les zones d’ombre entourant ce vaste réseau de corruption qui a marqué les dernières années du régime Bongo. Les prochaines audiences promettent de nouvelles révélations sur cette affaire aux multiples ramifications.

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