Owendo : les déguerpis du carrefour SNI plongés dans la détresse après les pluies torrentielles

Depuis cinq mois, les familles déguerpies du carrefour SNI avaient trouvé refuge au gymnase Léon Augé d’Owendo, à proximité du Lycée Technique National Omar Bongo. Cet espace, déjà précaire, s’est transformé en cauchemar après les violentes pluies de vendredi dernier, laissant une trentaine de familles dans un désarroi profond. L’inondation soudaine a submergé leur abri temporaire, ruinant le peu qu’elles avaient pu sauver lors de leur expulsion.

Le gymnase, devenu leur seul refuge depuis un déguerpissement décrit comme brutal, n’a pas résisté aux intempéries du 21 novembre. Le sol a été recouvert de flaques d’eau et de débris emportés par les vents, laissant derrière lui une atmosphère lourde et insalubre. Matelas, couvertures et effets personnels sont désormais inutilisables, aggravant davantage les conditions de vie déjà éprouvantes de ces sinistrés.

Entre humidité persistante, maladies de peau et perte totale de leurs biens, les occupants du gymnase témoignent d’un quotidien de plus en plus insupportable. « Nous avons accompli toutes les démarches, mais nous attendons toujours une réponse », déplore Elvin Arthur Ndong, porte-parole des sinistrés. Une autre résidente affirme avoir développé des mycoses, faute de conditions sanitaires acceptables, ne devant son traitement qu’à l’aide d’un pharmacien du lycée voisin.

Face à ce tableau de détresse, les déguerpis lancent un appel pressant au Gouvernement. Assis sur des tables retournées ou des caisses pour échapper à l’humidité, ils décrivent l’épuisement, la peur et la résignation qui rythment désormais leur quotidien. « Voyez dans quelles conditions nous survivons… Parmi nous, il y a des enfants », rappellent-ils, exhortant les autorités à tenir les engagements pris et à procéder d’urgence à leur relogement. Pour ces Gabonais qui avaient autrefois un toit, la situation ne peut plus attendre.