SOS Éducation: le mot d’ordre de grève enlise progressivement le territoire national
À quelques jours du départ en vacances intermédiaires pour les fêtes de fin d’année, plusieurs établissements du pays ont déjà fermé leurs salles de classe. La dynamique de grève lancée par le Collectif SOS ÉDUCATION semble avoir véritablement bien fonctionné au regard de l’harmonie et du suivi sans trop de protocole du mot d’ordre de grève qui est finalement en train d’enliser tout le pays.
L’École gabonaise est véritablement en phase d’expérimenter une période de revendications toute particulière, menée par l’ensemble du personnel enseignant et d’encadrement réunis autour de la dynamique “SOS ÉDUCATION”, qui milite pour le respect de leurs droits et la restauration de leur dignité.
Au terme du préavis déposé il y a plusieurs jours en arrière, “les soldats précarisés de la craie” semblent avoir décidé de durcir le ton et passer à la vitesse supérieure en gelant sans détour les cours. Ce sur l’ensemble du territoire national.
En effet, depuis ce lundi 15 décembre 2025, plusieurs établissements du pays sont décidément rentrés en grève. Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest en passant par le centre, le constat est le même. En dépit de quelques voix dissidentes dans certains établissements de la capitale, Libreville, l’intérieur du pays semble suivre à la lettre le mouvement. Un constat vite fait après avoir reçu de nombreuses notifications de l’entrée en grève de plusieurs établissements du pays.
Cependant, par respect des textes réglementant le droit de grève, les enseignants et autres personnels éducatives du pays rejoignent chaque matin leurs établissements pour le piquet de grève, sans toutefois faire cours, ni mener aucune autre activité pédagogique.
Pour rappel, la dynamique de protestation nationale lancée par l’ensemble des “enseignants précarisés” trouve son fondement dans les revendications allant de la régulation des situations administratives, les affectations des enseignants dernièrement sortis de l’ex ENS, et de l’ENSET, la mise en solde des 900 scientifiques recrutés lors de la transition et des sortants ENI/ENIL, du paiement des rappels solde et des vacations des examens de l’an dernier, l’amélioration des conditions de travail, à la régularisation du statut des enseignants bénévoles, entre autres.
Vivement que la visite inopinée du numéro un (N°1), SEM. Brice Clotaire Oligui Nguema, effectuée ce lundi 15 décembre 2025, au Ministère de la Fonction publique aboutisse à quelque chose de plus concret que des simples discours de routine. Desquels les agents publics et l’ensemble du peuple se disent déjà fatigués.
