[Education] Gabon: Théodore KOUMBA, Secrétaire Général du ministère de l’éducation nationale, traîné en justice?
Théodore KOUMBA, le Secrétaire Général du Ministère de L’éducation nationale, sera t-il porté devant la justice gabonaise ?
Les enseignants réunis autour des organisations syndicales SENA et la CONASYSED prepareraient-ils une plainte contre ce responsable administratif pour « une mauvaise » application de la loi qui, l’aurait conduit à mettre sous bons de caisse plusieurs enseignants à travers le pays. La menace d’une plainte à son égard plannerait donc sur lui.

Le SENA et la CONASYSED, ces deux regroupements syndicaux du secteur Education Nationale au Gabon, qui mènent actuellement la danse, de laquelle plus d’un enseignant dans plusieurs provinces du pays a emboîté le pas, notamment le mouvement de grève lancé depuis le début des cours pour l’année scolaire 2021-2022, ont décidé de traîner devant la justice gabonaise le secrétaire général de l’éducation nationale pour avoir mis sous bons de caisse plusieurs enseignants qui, pour la plupart observaient le mot d’ordre de grève lancé par leurs centrales syndicales.
En effet, cette fin du mois de novembre, plusieurs agents du ministère l’éducation nationale, des chargés de cours, n’ont pas vu leurs salaires être virés par des canaux habituels, notamment dans leurs banques respectives. Plusieurs d’entre eux sont jusque-là privés de leur salaire. Ce dernier ayant été mis sous bon de caisse sous instructions de leur ministère d’origine.
Ainsi, l’information leur ayant été répercutée, le SENA et la CONASYSED comptent donc ne pas laisser Théodore KOUMBA avoir un sommeil paisible, d’un homme sans problèmes. Il devrait pouvoir répondre de ses agissements car, une plainte lui sera destinée dans les tous prochains jours par ces responsables syndicaux.
Pour rappel, retenons que ce fût le 08 novembre 2021 que le secrétaire général de l’Education Nationale, Théodore KOUMBA, après recensement des enseignants grévistes sur le territoire national, avec le support des Délégués d’académie provinciales, les Directeurs de zones Académiques et les Chefs d’établissements, informait l’ensemble des enseignants de leur mise sous bon de caisse litige si, leur absence au poste se faisait constater. La note n° 1540/MESRSTTENFC/SG en faisait foi.

[ Lire notre parution à cet effet: http://ethiquemediagabon.com/education-gabon-menace-de-suspension-de-solde-aux-agents-de-leducation-nationa]
Ce qui arrive, aujourd’hui aux enseignants, n’est donc que la mise en exécution de cette menace qui avait déjà été rendue publique.
Cependant, signalons que, la menace de plainte destinée au secrétariat général Théodore KOUMBA, pourrait, elle aussi, planner sur les DAP, les DZA et les chefs d’établissements pour complicité car, les listes des enseignants qui, aujourd’hui sont sous bons de caisse, ont sans doute été faites et transmises par eux, selon le rendu qui nous a été fait par plusieurs enseignants frappés par cette décision très contestée par la corporation.
Dans tous les cas, la question demeure posée, le SENA et la CONASYSED parviendront-ils à faire fléchir Théodore KOUMBA, le secrétaire général de leur Ministère de tutelle ? Cette plainte en vue aboutirait-elle?
Mais en attendant, c’est la jeunesse gabonaise qui empathie et paie les pots cassés . Les plus malheureux dans cette histoire de collaboration qui semble avoir désormais viré au bras de fer, entre administratifs et administrés de l’éducation nationale, sont les jeunes gabonais issus des familles lambda, familles à revenus modestes qui, pour la plupart, sont scolarisés dans des établissements de l’enseignement public.
Ce qui est d’ailleurs regrettable. Surtout au moment où dans d’autres pays à travers le monde, les gouvernants ne se font pas supplier pour investir sur le capital humain, dans le perfectionnement de leurs systèmes éducatifs. Ce, espérer avoir une jeunesse et une ressource humaine bien formées. Le Gabon, quant-à lui, aurait choisi d’offrir au monde et à sa relève un spectacle dont la scène s’apparente à combat de titans entre les chargés de cours et leur tutelle qui, semble aveugle et sourde en même temps, mais très prolixe dans la rédaction des circulaires et la mise en exécution des sanctions.
Sur ce, vivement que ce secteur, très capitale pour le devenir d’un pays, connaisse, un jour, la paix comme ailleurs.
L’école gabonaise serait elle condamnée à ça ! ?