Gabon présidentielle 2023 : Bertrand Zibi invite ses pairs de l’opposition à taire leurs égos en faveur d’une candidature unique et consensuelle

Alors qu’on se rapproche de plus en plus de la date du 26 août 2023, prévue pour la tenue du scrutin présidentiel, Bertrand Zibi Abeghe, a finalement annoncé le retrait de sa candidature en faveur d’une candidature consensuelle. Une déclaration faite ce dimanche 16 juillet 2023 à son domicile, en présence de plusieurs cadres de l’opposition et candidats déjà déclarés pour certains.

C’est depuis son domicile que Bertrand Zibi a solennellement fait l’annonce du retrait de sa candidature à l’élection présidentielle, pour laisser libre cours à l’espoir de certains citoyens et observateurs de la vie politique gabonaise, qui souhaitent voir la classe politique de l’opposition gabonaise se réunir pour ne présenter qu’un seul et unique candidat, issu du consensus.

L’objectif du consensus étant de maximiser les chances de l’opposition de sortir vainqueur au soir du 26 août prochain, mais aussi de desservir à Ali Bongo Ondimba, le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG) et de la majorité, une vraie adversité face à laquelle ne pourrait-il pas gagner.

C’est donc en ce sens que, en présence de ses pairs de l’opposition, cet ancien parlementaire PDG a, hier dimanche 16 juillet 2023, annoncé le retrait de sa candidature, avec l’espoir que toutes les énergies soient finalement concentrées autour d’un seul candidat qui aurait réussi à faire plus ou moins l’unanimité. Ce, pour l’intérêt et la sauvegarde du Gabon.

«Je vous annonce le retrait de ma candidature à la présidentielle de 2023. Pour qu’ensemble, nous puissions trouver un candidat consensuel. Un candidat qui aura toutes nos faveurs, pour qui nous allons nous battre» a t’il déclaré au cours de sa conférence de presse.

Pour cet homme politique, l’opposition devrait vraiment se pencher sur l’idée d’une candidature unique et consensuelle. Car, aller à cette élection présidentielle en rangs dispersés, serait faire le jeu du pouvoir et donner l’occasion au président sortant de s’y maintenir alors qu’il ne serait plus en bonne santé pour conduire le pays qui, selon lui, va déjà à la dérive.

«Si nous ne le faisons pas, ce pays va à la dérive. Nous tous, nous voyons l’image d’un Ali Bongo qui n’est plus que l’ombre de lui-même. Ce n’est plus lui qui dirige, mais les gens autour de lui», a-t-il ajouté, pour insister sur la nécessité pour l’opposition de taire leurs égos en favorisant l’alternance au pouvoir grâce à une seule candidature de leur part.