Éducation : salariés depuis un mois, près de 600 enseignants toujours en attente d’affectation

Alors que la rentrée scolaire est effective depuis déjà près d’un mois sur l’ensemble du territoire national, et que plusieurs établissements scolaires demeurent encore sans enseignants dans certaines disciplines enseignées dans le système éducatif gabonais, plus de 600 enseignants salariés de l’État sont, contre leur volonté, assis à la maison et attendent impatiemment d’être mis sur le terrain par leur ministère de tutelle, afin de se mettre au service de la jeunesse du pays.

Il sont au total près de 650 enseignants sortis de l’unique école publique de formation des enseignants du secondaire(premier et second degrés général), notamment l’École normale supérieure(ENS).

En effet, sortis de l’école en 2021 pour les uns, notamment la 26eme promotion, et en 2022 pour la 27eme, ces diplômés devenus agents publics de l’État depuis déjà un mois, du fait de l’obtention de leurs postes budgétaires, demeurent dans une attente continue de leurs affectations.

Pourtant, selon des sources proches du ministère de l’Education nationale, une commission d’affectation et du redéploiement du personnel enseignant, avec un accent particulier mis sur les sortants écoles, s’était déjà tenue il ya quelques semaines en arrière, sous la direction de l’ancien Secrétaire général de ce ministère, M. Valentin Mbouma.

Malheureusement, jusqu’à ce jour, grandes sont la surprise, de constater que la décision d’affectation issue de cette commission ne soit toujours pas publiée, et l’impatience de ces enseignants, qui attendent indéfiniment d’être situés par rapport à leurs circonscriptions académiques. Car, beaucoup d’entre eux voudraient savoir où seront-ils affectés avant d’inscrire leurs enfants.

Pour rappel, ces près de 650 enseignants font partie des 1000 enseignants ayants bénéficiés des 1000 mises en solde de septembre dernier, ordonnées par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).

À cet titre, il sont donc depuis un mois salariés de l’État, et prêts à être sur le terrain, mais n’attendent que leur décision d’affectation pour se mettre au service de la République.

Ainsi, dans un pays où les salles de classe de plusieurs établissements scolaires sont encore vides d’enseignants, et où pour certains niveaux, les élèves vont en classe supérieure avec seulement trois à quatre matières enseignées par manque d’enseignants, en former 600, les mettre en solde et les garder à la maison semble vraiment incongru.

Vivement que d’ici là, madame le ministre de l’Education nationale, Mme. Carmelia Ntoutoume Leclercq et ses services tablent sur cette question afin de renforcer le personnel enseignant déjà à l’œuvre sur le terrain.