Dialogue national inclusif d’avril prochain: Vianey NAMA interpelle le Président de la Transition, Chef de l’Etat, quant à la répartition des 20 places réservées aux jeunes
Depuis l’annonce de l’organisation du Dialogue national inclusif au Gabon, plusieurs citoyens, de tout ordre et catégorie de la société, se mobilisent et manifestent leur envie de participer activement à cette grande rencontre nationale et historique du pays. Seulement, le nombre de citoyens qui doivent y prendre part étant déjà connus (580 participants), les quotas par catégorie et groupements de participants y compris, dont 20 pour le groupement jeunesse, un leader de cette frange de la population a tenu, via une lettre ouverte, à exprimer ses inquiétudes par rapport à la représentativité des jeunes des 9 provinces que compte le pays, tout en présentant quelques propositions inclusives, qui pourraient faire participer les jeunes des 9 provinces du pays à ce dialogue.
Ainsi donc, la rédaction d’Ethique média Gabon vous partage l’intégralité de cette adresse de Vianey NAMA, président du Conseil provincial de la jeunesse du Haut-Ogooué, au Président de la Transition, Chef de l’État, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema.

“Lettre ouverte au Président de la transition, Chef de l’Etat.
Excellence Monsieur le Président de la transition, Chef de l’Etat
Je voudrais tout d’abord m’acquitter d’un devoir, celui de vous rendre un vibrant hommage pour la volonté dont vous faites montre afin de braver les différents obstacles pour hisser le Gabon au rang des nations dignes d’envies.
Excellence, dans la perspective du nouveau Gabon, vous avez annoncé l’organisation d’un dialogue national que vous voulez ne laisser aucun gabonais pour compte. Seulement, de l’appel à contributions à la caravane Un jeune, une contribution, la jeunesse n’a pas suffisamment été prise en compte. Car, des consultations préalables, département par département, ville par ville et enfin province par province auraient favorisé une meilleure expression de la jeunesse dans une plus grande représentativité.
Monsieur le Président de la transition, Chef de l’Etat,

Il y a bien longtemps déjà que l’on fait croire à l’opinion que la jeunesse gabonaise c’est seulement et uniquement celle du grand Libreville et ses environs. Ce qui a conduit à la concentration de l’essentiel des politiques jeunesses dans cette partie du pays. Or, légitimer cette conception de la jeunesse gabonaise c’est faire fi et mépriser les besoins et aspirations de ces nombreux jeunes de l’intérieur et de l’arrière-pays à l’instar de Lépaka, Moulengui Binza, Ibounji, Aboumi, Makongonio…, dont les réalités et la vulnérabilité ne sont pas celle du jeune de la capitale
Excellence Monsieur le Président de la transition, le dialogue national qui pointe à l’horizon et qui se veut inclusif implique que la voix de ces «autres» jeunes soit également entendue. C’est pourquoi, la jeunesse, parce qu’elle constitue la frange la plus importante de la population, parce qu’elle est non seulement le future mais aussi et avant tout le présent, mérite une forte implication dans le cadre des travaux de préparation et de déroulement du dialogue national.
Dans cette optique, nous sollicitons un nombre un peu plus important des représentants des jeunes à cette grande messe nationale.
Toutefois et, conformément au décret n°0115/PT-PR/PM dans son article 4 fixant à 20 le nombres des représentants des jeunes au dialogue national, je puis formuler les propositions suivantes en terme de répartition :
Bureau du Conseil National d la Jeunesse : 02 ;
Bureau des Conseils Provinciaux de Jeunesse : 09, soit 01 personne par province ;
Autres Mouvements de Jeunesse (JUTRI, UNEG, UJAPG, Junior entreprise, Inter-coopératives…) : 09.
Excellence Monsieur le Président de la transition, Chef de l’Etat, recevez, l’expression de notre parfaite considération.”