Setrag : une passagère meurt dans des circonstances qui interrogent la sécurité ferroviaire
Vendredi 25 avril 2025, un événement dramatique est survenu à la gare Ivindo: une passagère a perdu la vie en tentant de remonter à bord du train n°431, hors duquel s’était-elle rendue lors d’un arrêt de 3 minutes avant de reprendre le trajet à destination de Franceville. Ce drame, au-delà donc de l’émoi qu’il suscite, pourrait soulever de nombreuses et sérieuses questions sur l’organisation et la rigueur des procédures de sécurité sur le réseau ferroviaire national.
Selon les informations communiquées à notre rédaction, la victime, accompagnée de sa famille et munie d’un billet Owendo–Lastourville, serait descendue du train durant l’arrêt réglementaire de trois minutes. Un geste qui, bien qu’interdit, n’est pas rare sur les lignes où la signalisation et la surveillance laissent parfois à désirer.
Bien que les vérifications auraient été effectuées “conformement aux procédures en vigueur” avant la reprise du trajet, il semblerait que personne n’ait eu à remarquer l’absence de ladite passagère jusqu’à ce qu’elle tente de remonter à bord du train déjà en marche, s’agrippant désespérément à la dernière voiture(Wagon) avant de chuter violemment.
Cet énième drame jette là une lumière vive sur les limites d’un système ferroviaire qui, malgré les déclarations officielles, laisse transparaître des signes inquiétants de relâchement.

Ainsi donc, on pourrait se demander comment aucun cheminot en charge des questions de sécurité dans cette gare ou à bord du train n’ait eu la bougeotte de s’assurer que tous les passagers aient déjà regagner leurs sièges à bord? Surtout dans un contexte où des familles voyagent ensemble.
Pourquoi n’y aurait-il pas de dispositif plus strict et sous surveillance pour encadrer et veiller sur les descentes et remontées, même durant les brefs arrêts?
La Setrag, dans un communiqué sobre, a exprimé sa profonde tristesse et présenté ses condoléances à la famille, tout en rappelant que toute descente en dehors des arrêts prévus est interdite. Une déclaration qui, si elle peut sembler conforme, ne répond pas forcément aux interrogations légitimes sur la prévention sécuritaire, mais également sur la responsabilité de la chaîne de sécurité de l’entreprise d’une part, et des usagers d’autre part.
Cependant, combien de drames faudrait-il pour qu’il y ait une réelle évolution des pratiques et du dispositif sécuritaire autour des gares? Car, la sécurité des usagers ne saurait reposer uniquement sur les rappels à l’ordre. Il faudrait également de la vigilance active et des dispositifs viables et adaptés. Ce vendredi noir à Ivindo serait une preuve accablante des insuffisances sécuritaires qui pourraient y être relevées.