Chaque 28 avril, la Journée mondiale pour la sécurité et la santé au travail est célébrée à grand renfort de slogans et d’engagements de principe. Officiellement, cet événement vise à sensibiliser aux enjeux de la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles, et à promouvoir un environnement professionnel sain et sécurisé.
Mais derrière les discours consensuels et les campagnes de communication, la réalité est souvent bien moins reluisante. Dans de nombreux pays, les conditions de travail continuent de se dégrader, tandis que les accidents mortels et les pathologies liées au travail explosent dans l’indifférence quasi générale.
Cette journée, pourtant essentielle dans son intention, risque de devenir un simple alibi institutionnel, un écran de fumée masquant l’inaction ou les demi-mesures prises par nombre d’acteurs publics et privés. Car promouvoir la sécurité au travail ne saurait se limiter à quelques déclarations annuelles : elle exige des réformes structurelles, des contrôles renforcés, et une volonté politique réelle. Autant d’éléments encore trop souvent absents.
Vivement que cette édition 2025 permette aux dirigeants du monde entier de mieux statuer sur cette question. Pour le cas du Gabon, les nouvelles autorités devraient mettre les bouchées doubles pour en faire une de leurs priorités, afin de redonner la dignité au Gabonais et leur assurer une pleine sécurité au travail.
