Trois Quartiers-90 Logements : les résidents crient à la trahison, la Direction Générale du Patrimoine pointée du doigt
Ce dimanche 27 avril 2025, l’ambiance était lourde au quartier Trois Quartiers, où les résidents des 90 Logements ont organisé un rassemblement d’urgence. Ils dénoncent une vaste opération d’intimidation qui serait orchestrée, selon eux, par la Direction Générale du Patrimoine. Depuis quatre mois déjà, sous la houlette de Rodrigue Ovounza, directeur général par intérim, des actions de pression s’y intensifieraient pour forcer les résidents à quitter leurs domiciles sans qu’aucun plan de relogement, ni aucune indemnisation ne soient proposés.
Face à un ultimatum qui leur est donné, et dont la date est fixée à juin prochain pour leur départ des lieux, l’indignation et la gronde ont pris place. «Nous sommes abandonnés, méprisés, alors même que nous avons soutenu l’élection du Président Oligui Nguema dans l’espoir d’un changement», déclarait Thomas Nguema Ndong, porte-parole du collectif des résidents.
Cette situation lamentable dénoncée par les résidents des Trois quartiers 90 logements expose l’écart entre les promesses sociales présidentielles et la brutalité de certaines administrations publiques, prêtes, à tort ou à raison, à sacrifier des familles sur l’autel d’intérêts inavoués.

Très indignés et en colère, les habitants ne comptent pas s’arrêter à des simples mots. Ils interpellent directement le Chef de l’État, l’accusant d’inaction face aux dérives de ses ministres et hauts fonctionnaires. Dans leur viseur: le ministre des Comptes Publics et la Direction du Patrimoine d’Etat, accusés de manœuvrer dans l’ombre pour dégager les terrains sans projets transparents, ni justification légitime, au regard du silence des autorités compétentes que les résidents jugent complice et inquiétant.
Selon plusieurs sources proches du dossier, l’affaire cacherait des intérêts privés bien peu patriotiques. Il se murmure que les terrains ainsi libérés seraient promis à des investisseurs étrangers, notamment libanais, foulant au pied les idéaux de souveraineté et de justice sociale brandis par le Président Oligui Nguema. Une situation préoccupante qui pourrait constituer un scandale de plus dans une République qui peine à aligner et équilibrer discours et réalité.
Cette réalité met donc en lumière une fracture inquiétante entre les aspirations populaires et les pratiques de certains cadres de l’État. Ainsi , s’en remettant au président de la République, les résidents de ces lieux exigent une enquête indépendante, des sanctions exemplaires et rappellent que le peuple gabonais n’oubliera pas l’obscurantisme de ceux qui, par cupidité et trahison, détruisent les maigres acquis sociaux de leurs concitoyens. L’affaire Trois Quartiers-90 Logements pourrait bien devenir le premier grand test de crédibilité et d’efficacité pour le nouveau pouvoir.