La grève déclenchée par le SYNATA au sein de l’Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire (AGASA) met en lumière une situation de tension grandissante entre la direction générale et les agents. Depuis plusieurs mois, les deux parties peinent à trouver un terrain d’entente, malgré les négociations engagées sous la supervision du ministère de tutelle. La question de la responsabilité managériale est désormais au cœur du débat,. Comment une institution chargée de veiller à la sécurité alimentaire nationale en est-elle arrivée à un tel blocage interne ?
Selon les faits relayés par le syndicat, plusieurs décisions de la direction générale seraient à l’origine du mouvement. Parmi elles, la création contestée d’une direction RSE non prévue par les textes, des affectations jugées arbitraires, et la violation d’un protocole d’accord signé en juillet dernier.
Face à ces accusations, le Directeur général, qui s’est exprimé publiquement sur les réseaux sociaux, dénonce de son côté une campagne de déstabilisation. Entre manquements administratifs présumés et règlements de comptes personnels, la ligne de démarcation reste floue, entretenant ainsi un climat de méfiance entre les parties.
Dans ce contexte, la grève effective depuis le 1er octobre 2025 relance le débat sur la gouvernance et le respect du dialogue social au sein des administrations publiques. Faut-il y voir une simple montée des voix syndicales, ou le reflet symptomatique d’un dysfonctionnement plus profond de cette administration capitale pour la sécurité alimentaire des consommateurs?
Alors que le Gouvernement appelle à l’apaisement et au respect des règles déontologiques, les observateurs s’interrogent sur, comment restaurer la confiance au sein d’une institution publique quand les différends se règlent désormais sur les réseaux sociaux plutôt qu’autour d’une la table pour un dialogue et des négociations franches ?
