Le Gouvernement gabonais a franchi une nouvelle étape dans la lutte contre la pollution plastique en interdisant l’utilisation des sachets à usage unique. Cette décision, saluée par de nombreux écologistes, s’inscrit dans une dynamique mondiale visant à réduire la production de déchets non biodégradables. Le ministre de l’Environnement, Mays Mouissi, a d’ailleurs réaffirmé cet engagement lors du Forum international « Zéro Déchet » d’Istanbul, qui se tient du 17 au 19 octobre 2025, en présence d’experts et de décideurs du monde entier.
Cette mesure, si elle marque une volonté politique forte, soulève toutefois des interrogations quant à sa mise en œuvre sur le terrain. Les alternatives écologiques, encore peu accessibles et souvent coûteuses, risquent de freiner l’adhésion des populations et des commerçants. Sans un accompagnement efficace à travers la sensibilisation, les subventions et le soutien aux petites entreprises locales l’interdiction pourrait rapidement se heurter aux réalités économiques et sociales du pays.
Le Gabon, pionnier en matière de politiques environnementales en Afrique centrale, joue ici une carte ambitieuse. Mais pour transformer cette décision en succès durable, il lui faudra conjuguer rigueur, pédagogie et innovation. Car au-delà du symbole, c’est un véritable changement de mentalité qu’il s’agit d’instaurer, celui d’un pays qui veut concilier développement et responsabilité écologique.
