Ogooué maritime/ Woleu Ntem : 20 000 emplois annoncés, mais quel réel impact pour les Gabonais ?
L’annonce a de quoi susciter l’optimisme, 20 000 emplois directs et indirects devraient voir le jour dans le cadre du vaste projet de modernisation industrielle et routière touchant les provinces de l’Ogooué-Maritime et du Woleu-Ntem. Une initiative présentée comme une étape majeure de la stratégie nationale de transformation structurelle, portée par la volonté de renforcer la souveraineté économique du Gabon et de valoriser son capital humain.
Sur le papier, le projet coche toutes les cases du développement durable et inclusif. La modernisation des infrastructures, en particulier routières, pourrait stimuler la mobilité des biens et des personnes, dynamiser les échanges interprovinciaux et renforcer la compétitivité des entreprises locales. L’industrialisation promise laisse entrevoir une diversification économique attendue depuis longtemps dans un pays encore largement dépendant de ses ressources naturelles.
Cependant, au-delà des chiffres et des discours, une question persiste, quelle proportion de ces 20 000 emplois bénéficiera réellement aux Gabonais ? Trop souvent, les projets d’envergure ont vu les postes les plus qualifiés confiés à des expatriés, tandis que les populations locales n’en récoltaient que les miettes. Pour que cette transformation soit véritablement structurelle, elle devra s’accompagner d’une politique de formation solide, d’un suivi transparent et d’un engagement concret en faveur de l’emploi national. Le défi, plus que jamais, est de transformer les promesses en opportunités tangibles.
