Gabon : La Poste SA absorberait 7 milliards de FCFA de subventions publiques par an pour moins d’un milliard de recettes
La Poste SA coûterait chaque année près de 7 milliards de francs CFA à l’État pour des recettes qui n’atteindraient pas 1 milliard, aurait déclaré le ministre de la Communication, Paul-Marie Gondjout, lors d’une rencontre avec le personnel le 21 novembre 2025 à Libreville. Selon ces révélations, l’entreprise publique fonctionnerait presque exclusivement sous perfusion financière, loin d’un modèle économique viable.
Le ministre aurait qualifié la Poste SA de « société faillie », dénonçant une dépendance structurelle aux subventions. Ce constat suggérerait des années d’accumulation de dysfonctionnements internes, de gestion approximative et d’absence de réformes en profondeur. L’appel à un plan de relance urgent traduirait l’inquiétude croissante des autorités face à une entreprise qui consommerait des ressources publiques sans produire de résultats significatifs.
Paul-Marie Gondjout aurait également fustigé la grève en cours, estimant que certains agents ne pourraient « pas revendiquer ce qu’ils recevraient d’une aide extérieure ». Le ministre aurait pointé un absentéisme persistant et un manque d’implication d’une partie du personnel, ce qui aggraverait davantage la situation déjà critique de l’entreprise. Ces critiques mettraient en lumière des problèmes de gouvernance interne autant que des failles dans le modèle opérationnel.
Face à cette accumulation de dérives, le Gouvernement exigerait désormais un redressement rapide et tangible de la Poste SA. Ce virage imposé pourrait marquer le début d’une restructuration profonde, mais il poserait également la question de la responsabilité des différentes administrations successives dans la dégradation progressive de l’entreprise publique. Reste à savoir si les réformes annoncées pourraient réellement inverser la tendance ou si la Poste SA continuerait de représenter un lourd fardeau pour les finances publiques.