[Société] LECONI : déjà environ 7ans que consommer du pain est un véritable luxe pour les populations

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La consommation du pain, cette denrée essentielle, basique et très priseé par les populations, est devenue sélective, donc pas permise à tout le monde. C’est le cas pour les habitants de Léconi, chef lieu du département des Plateaux, dans la province du Haut-Ogooué, qui peinent à se procurer du pain depuis plus de 7 ans déjà. Un fait occasionné par le dysfonctionnement insoluble des installations de la boulangerie de ladite commune. Malencontreusement, cette situation ne semble mouvoir ni les autorités locales, ni des filles et fils du coin qui sont financièrement nantis. 

Cela fait approximativement 7 années que se procurer ne fusse qu’une miche de pain à Leconi, pourtant produit de première nécessité très prisé par les gabonais, est devenu un luxe.

Pour le cas particulier de Leconi, la question brûlante sur la rareté et la hausse vertigineuse des prix du blé, à travers le monde entier, n’en est pas la cause réelle. Car, il n’y aurait toujours pas eu du pain là-bas, même si du blé était gratuitement fournis, au regard de l’obsolescence de l’ancienne boulangerie.

Bien au contraire, cette réalité n’a fait qu’entériner la problématique de la galère du pain dans cette partie du Gabon.

En effet, la boulangerie de Léconi, qui autrefois y produisait du pain n’est plus opérationnelle,  suite au vieillissement des machines qui en permettaient la production au grand bonheur des riverains.

C’est là, une situation qui dure déjà d’environ 7 ans, et pour laquelle les premiers impactés sont les populations riveraines. Ces dernières feraient d’ailleurs la gymnastique, entre une ville à une autre, pour se procurer du pain, lorsque les boulangeries des villes voisines, notamment Franceville, Ngouoni, Akieni etc. ne les ont pas livré, comme le témoignent les habitants eux-mêmes.

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«Si vous voulez manger tu pain ici, attendez un jour, deux, trois, voir plus. C’est des voitures qui viennent de Franceville, Ngouoni, etc, qui les livrent ici. Sinon, il faut faire une commande express par le canal des bus qui font la navette entre Leconi et Franceville», nous a confié une habitante qui, selon ses dires, aurait désormais opté pour du tubercule de manioc à la place du pain pour son petit déjeuné.

Cependant, il faut quand-même signifier que, le cas spécifique de Léconi ne représente qu’une partie de l’iceberg. Car, plusieurs localités du Gabon vivent la même réalité au quotidien.

Voici là, une vraie préoccupation, d’ordre social, que les autorités locales devraient  traiter avec diligence, afin que consommer du pain dans ces localités ne soit plus un luxe.

Aussi, au-delà des responsabilités des autorités locales de Leconi dans la résolution de cette problématique, les cadres financièrement nantis et capables de redonner vie à cette boulangerie, qui long temps, a nourri de nombreuses familles en employant certains habitants de la ville, sont également invités à cette réflexion. Car, comme le dit souvent : « Tout n’est pas que Politique. Tout n’est pas que de la responsabilité de l’État. »

De ce fait, les filles et fils de chaque localité du Gabon, à l’instar de Leconi, devraient aussi mettre à contribution leur richesse pour le développement de leur contrée.

AOO.

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