Nkok: l’usine Santé Pharmaceutique serait en arrêt de production depuis 8 mois

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L’usine Santé Pharmaceutique de Nkok n’aurait plus produit du médicament depuis huit mois déjà. Pour manque d’acheteurs, L’entreprise pourrait donc bientôt mettre la clé sous le paillasson, en entraînant la perte de plusieurs emplois .

Ali Bongo Ondimba, le président de la République gabonaise, au milieu lors d’un passage dans les locaux de santé pharmaceutique de Nkok

Inaugurée il y a moins de cinq ans par le président de la République Ali Bongo Ondimba, l’usine Santé Pharmaceutique de Nkok, spécialisée dans la production du médicament pour le traitement et la lutte contre certaines maladies endémiques telles que le SIDA, la tuberculose et bien d’autres, serait en cessation d’activité depuis déjà huit mois.

En effet, étant une entreprise de production, cette usine basée à la Zone économique spéciale de Nkok a besoin d’écouler sa production pour maintenir le cap et continuer de fonctionner normalement. N’ayant malheureusement pas reçu de commandes d’achat depuis un long moment, elle a dû mettre en pause certaines de ses activités, entraînant par conséquent la mise au chômage de plusieurs de ses employés.

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Comme l’a dit son Directeur général, Santé Pharmaceutique de Nkok n’hésiterait pas à fermer ses portes si la situation perdurait. Car, avec 150 tonnes de médicaments produits, mais non écoulés, les pertes sont déjà énormes et estimées à près de 180.000.000 de francs CFA.

Ainsi, au regard de la situation déplorable que traverse cette entreprise asiatique, qui aurait pu suffisamment profiter au Gabon, sachant que plusieurs structures sanitaires et pharmaceutiques, publiques comme privées, expérimentent un manque criard de médicaments, l’on pourrait se poser la question de savoir, ce qui se serait réellement passé pour que Santé pharmaceutique de Nkok penne à écouler sa production alors qu’elle pratique des prix très abordables dont, 40% moins chers par rapport aux médicaments importés.

Cette situation porterait à croire qu’un lobbying serait bien établi au sein de l’Ordre national des pharmaciens, afin de faire de l’ombre à certains producteurs locaux de médicaments au profit des fournisseurs extérieurs malgré les coûts parfois élevés.

Ceci met sur la table la question du rôle de l’Etat gabonais qui, au vu de la situation, pourrait laisser croire que l’implantation de cette usine au Gabon aurait été un rêve vendu à ces partenaires asiatiques pour mourrir moins de 5 ans plus tard.

UNO

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