Grand Rendez-vous de la jeunesse Gabonaise : entre tapage au CNJG et le silence de mort à la Synergie Républicaine et la Semaine de l’entrepreneuriat, que doit-on comprendre?

Plus d’une semaine après la tenue du “Dialogue national de la jeunesse” appelé “le Grand Rendez-vous de la jeunesse Gabonaise”, toujours rien ne semble être rentré dans l’ordre. En plus des couacs observés avant, pendant et après l’événement, plusieurs interrogations subsistent et font place à un tollé au sein du Conseil national de la jeunesse du Gabon (CNJG) alors que les “Co-organisateurs” dont la Synergie Républicaine et la Semaine de l’entrepreneuriat sont muettes. La grande question qui se pose ici serait celle de savoir, où est passé le gros lot des finances dédiés à cette énième sortie ratée de la jeunesse Gabonaise ?

L’argent et toujours l’argent. Souvent appelé le nerf de la guerre, l’argent serait, une fois de plus encore, entrain de présenter la jeunesse Gabonaise aux yeux du monde comme n’étant toujours pas prête à se gérer elle-même, et à se hisser à la hauteur de ses propres attentes?

C’est du moins l’impression qui se dégage quand on observe tout l’imbroglio autour du Grand Rendez-vous de la jeunesse Gabonaise. En effet, lancé à Libreville, au palais des sports le 27 mars 2024, cet événement avait déjà commencé à montrer des failles dans sa préparation, qui se serait faite sans associer la jeunesse des huit (8) autres provinces du pays par l’entremise des presidents des bureaux provinciaux du CNJG, et pas même la Direction générale de la jeunesse et des activités socio-éducatives (DGJASE) à proprement parler.

Des informations qui continuent de nous parvenir de la déchirure interne à l’organisation, “les Grandes assises de la jeunesse Gabonaise » de la Synergie Républicaine, devenues “le Grand Rendez-vous de la jeunesse Gabonaise » ne serait en réalité qu’une scène de plus pour utiliser abusivement le nom de la Jeunesse Gabonaise pour des intérêts individualistes. Le CNJG et ses Co-organisateurs ne seraient donc que des figurants sur toute la ligne, l’événement étant dans le fond resté une affaire du Ministère de la jeunesse, qui se serait occupé du plus important, les finances. Comme quoi, “l’argent aux anciens, la paperasse et les discours folkloriques aux jeunes?”

Mais, l’événement terminé, le rapport toujours attendu, l’argent est toujours recherché et le CNJG se disloque avec la désolidarisation des présidents provinciaux et la sortie de son Secrétaire général, pendant que ses Co-organisateurs demeurent muets comme des tombes.

En effet, n’ayant pas été directement associés à l’organisation de cet événement de plus pour salir l’image de la jeunesse aux yeux du monde, et l’arrestation de deux d’entre eux, dont les présidents Âgée Mayaké de la Nyanga et Edgar Edou du Moyen-Ogooué, les présidents des bureaux provinciaux diraient ne pas être comptables du fiasco financier autour de cet événement, et se demanderaient donc, où le Bureau national du CNJG aurait mis la cinquantaine des millions qui lui aurait été remis par le président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema pour la circonstance? Une question à laquelle aucune réponse ne leur aurait été donnée par les concernés.

De même, dans le soucis de dire les choses telles qu’elles doivent être dites, le Secrétaire général du bureau national du CNJG, M. Gildas Mebalé a fait une sortie médiatique, non pas pour annoncer sa démission du Secrétariat général, mais pour dire à l’opinion le floue artistique qui a régné et continue de régner autour de la gestion de la manne financière affectée à cet événement jeunesse. Devant la presse, il a donc posé la question de savoir, où serait cet argent, au Trésor public Gabonais, ou au Cabinet du ministre de la jeunesse, le Dr. André Jacques Augand ?

Cependant, quand bien même tout reste encore non élucidé, et que le CNJG se déchire alors que la Synergie Républicaine et la Semaine de l’entrepreneuriat sont muettes, rappelons à toutes fins utiles que, pour cet événement, ce sont plus de 140.000.000 de FCFA qui auraient été déjà décaissés comme première tranche du demi-milliard budgétisé pour l’événement, selon le porte-parole du bureau du Conseil national de la Jeunesse du Gabon, lors de sa récente sortie médiatique.