Lutte contre le chômage au Gabon : après la prise en compte des bénévoles de l’Education nationale, à quand le tour de ceux de la Santé ?

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Depuis l’arrivée au pouvoir du Comité pour la Transition et la restauration des institutions (CTRI), le 30 août 2023, beaucoup de mesures visant à redonner le sourire aux Gabonais ont été prises. Parmi celles-ci, on note la mise à disposition de plusieurs postes budgétaires au profit de plusieurs secteurs de l’État. Dans le secteur de l’Education, plusieurs citoyens y exerçant le métier d’enseignant de façon bénévole ont vu leurs situations avancer de plusieurs pas. Cependant, dans le secteur Santé, aucune démarche allant dans le sens de la prise en compte des bénévoles dudit secteur ne semble avoir été prise. D’où la question qu’ils se posent: à quand leur tour?

Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest du pays, en passant par le centre, plusieurs structures de santé publiques comme privées emploient des citoyens y travaillant comme des bénévoles, sans bénéficier d’aucun réel statut, ni revenu.

En effet, formés aux métiers de la Santé, pour la plupart, dans des écoles et Centres de formation privés, mais reconnus par l’État, ces derniers forment une grande partie de la mains d’oeuvres qui animent au quotidien nos dispensaires, centres de santé et hôpitaux à travers l’ensemble du territoire national.

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Malheureusement, il se trouve qu’ils ne seraient nullement pris en compte et donc, ne bénéficieraient d’aucun traitement approprié et à la hauteur de leurs efforts, de revenu mensuel ou encore d’un statut légal. Ce, au motif qu’il ne seraient pas bien formé, ou encore que les diplômes ou certificats de formation qui leur sont délivrés par lesdits centres et écoles de formation n’auraient aucune valeur juridique et ne sont donc pas reconnus.

C’est le cas de nombreux jeunes travaillant depuis plusieurs années dans la quasi-totalité des centres de santé et hôpitaux de la province du Haut-Ogooué. Pourtant dévoués et exploités par des établissements de santé au service des usagers, ils demeurent malheureusement dans un tunnel assombri dont le bout n’est nullement perceptible malgré leurs efforts et leurs cris d’alarme lancés à mainte reprise à l’attention des autorités du ministère de la Santé, et même du Président de la Transition, Chef de l’État, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema.

Mais, avec un peu d’espoir que leurs pleures pourraient être entendus, il serait peut-être aussi tant que le ministère de la Santé fasse l’effort de reconnaître le rôle, plus que crucial, que joue ces citoyens dans la prise en charge des usagers dans des structures de santé à travers le pays. Les autorités en charge de ce département ministériel et les autres ministères impliqués dans le circuit devraient, pourquoi pas, faire la copie du modèle récemment appliqué à l’Education nationale, et qui a conduit au récemment, à la formation et la prise en compte des enseignants bénévoles sur toute l’étendue de territoire national.

Sans doute, cette formule utilisée par madame Carmelia Ntoutoume Leclercq, Ministre de l’Education nationale, chargée de la formation civique pourrait être une solution vers l’attribution d’un statut légal à tous ces gabonais qui servent le pays comme bénévoles dans le secteur de la Santé.

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