Lutte contre l’enrichissement illicite: 8 jours accordés aux Secrétaires et Directeurs Généraux des Ministères et Institutions pour déclarer leurs biens
La lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite reste visiblement une problématique qui préoccupe les autorités gabonaises. C’est donc dans une optique de lutte contre cette gangrène que la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) a, lors d’une séance de travail tenue hier mardi 11 février 2025, sommé les Secrétaires et Directeurs généraux des Ministères et institutions de déclarer leurs biens dans un délai de 8 jours.
Le 20 février prochain, les Directeurs et les Secrétaires généraux des Ministères et institutions devraient déjà déclarer leurs biens. Les réfractaires feront face à la justice, conformément aux dispositions légales en vigueur en République Gabonaise. C’est du moins la quintessence de la déclaré du président de la CNLCEI.

“Je voudrais dire aux Secrétaires généraux et leurs adjoints, aux Directeurs généraux et leurs adjoints que la commission ne voudrait pas arriver au stade des sanctions. Pour ce faire, elle fixe au 20 février la date de réception des déclarations des biens pour éviter que l’on entrevoie des sanctions”, a déclaré d’un ton ferme Nestor Mbou, Président de ladite commission.
Il est à noter que cette exigence de déclaration des biens pour les dépositaires de l’autorité de l’État repose sur les dispositions de l’article 3 nouveau de la loi nº041/2020 du 22 mars 2021.
En effet, selon la loi, les réfractaires à cet exercice s’exposent à des mesures drastiques allant de la démission d’office de l’emploi ou de la charge, à une condamnation à l’amende, voire une peine d’emprisonnement et la confiscation des biens.
Vivement que cette énième sortie de la CNLCEI fasse effet et que les concernés suivent le rythme. Car, le contraire montrerait le manque de crédibilité et d’autorité de cette entité étatique.