Réforme en marche : l’Union Panafricaine de la Jeunesse amorce un tournant historique à Ouagadougou
L’Union Panafricaine de la Jeunesse (UPJ) a tenu du 3 au 6 mai une réunion extraordinaire à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, marquant une étape décisive dans sa volonté de se réinventer. Réunissant les Conseils Nationaux de la Jeunesse et leurs structures équivalentes, cette rencontre a été l’occasion d’engager une réforme en profondeur de cette institution vieille de plus de soixante ans.
L’ambition affichée, moderniser la gouvernance de l’UPJ, rendre ses actions plus efficaces, et aligner ses structures sur les aspirations actuelles de la jeunesse africaine. Une dynamique de transformation déjà amorcée lors des précédentes concertations de Rabat et Accra, et conduite dans le respect des orientations de l’Union Africaine.
Pendant quatre jours, les participants ont redéfini les grandes lignes de l’organisation continentale. À l’ordre du jour figuraient la révision des structures de gouvernance, l’élaboration d’une feuille de route opérationnelle, le renforcement de la coordination entre les niveaux national, régional et continental, ainsi que l’intégration plus affirmée des objectifs de l’Agenda 2063, notamment en matière de culture, de paix et de développement.
Mais au-delà des débats techniques, la rencontre a aussi été marquée par des moments de forte charge symbolique. L’Empereur des Mossis, Sa Majesté Naba Baongo II, a reçu la délégation de l’UPJ, soulignant l’importance des autorités traditionnelles dans les dynamiques sociales du continent. Ce geste fort a réaffirmé le lien entre modernité institutionnelle et héritage culturel africain.
La réunion s’est ouverte sur une note festive et solidaire, avec le Festival Culturel de l’UPJ organisé au Stade Municipal de Ouagadougou, sous la direction de l’artiste burkinabè Floby. Une célébration haute en couleur qui a mis à l’honneur la diversité linguistique, vestimentaire et artistique du continent, et rappelé l’énergie vibrante d’une jeunesse en quête de transformation.
À Ouagadougou, les jeunes représentants ont fait plus que débattre, ils ont décidé. Le message est clair, la réforme ne peut plus attendre. La jeunesse africaine exige des institutions à la hauteur de ses ambitions inclusives, dynamiques, et résolument tournées vers l’avenir.