Modernisation de l’administration : entre volonté politique et défis structurels
La ministre de la Fonction publique, le Pr Marcelle Ibinga Epse Itsitsa, a récemment réuni les principaux responsables administratifs du ministère pour une série de séances de travail. Inspecteurs généraux, secrétaires généraux, directeurs généraux et centraux se sont retrouvés dans la salle du guichet unique pour échanger autour de la feuille de route gouvernementale portée par le président Brice Clotaire Oligui Nguema.
Au cœur des échanges, la volonté affichée de moderniser l’administration gabonaise à travers sa digitalisation. Cette transformation numérique, présentée comme un levier central de l’action publique, entend rendre les services administratifs plus efficaces et accessibles. Toutefois, au-delà des intentions, de nombreux observateurs soulignent les défis techniques, financiers et humains qui jalonnent une telle ambition.

Le Pr Ibinga a insisté sur l’importance de l’engagement, de la rigueur et de la transparence des responsables pour faire aboutir cette réforme. Elle a rappelé que la réussite du projet dépend d’une mobilisation collective, au service non seulement de l’État mais aussi des citoyens. Un discours mobilisateur qui cherche à fédérer les énergies autour d’un objectif commun.
Néanmoins, certains experts appellent à la prudence face à un enthousiasme institutionnel parfois déconnecté des réalités du terrain. Ils rappellent que la digitalisation ne peut se limiter à une décision politique, elle suppose des infrastructures adaptées, une formation continue des agents, et une véritable culture de la performance publique. Autant d’enjeux qui conditionneront le succès, ou non, de cette réforme annoncée.