Olam-Makouké : entre désengagement économique et privation en eau, les autorités interpellées
À Makouké, la crise sociale s’aggrave. Depuis plus d’une semaine, l’entreprise Olam n’a pas assuré la distribution d’eau, privant à la fois ses travailleurs et les populations locales d’une ressources vitale. Cet épisode, loin d’être isolé, s’ajoute à une série de mesures contestées, notamment les licenciements jugés abusifs, l’abandon volontaire des plantations et l’affaiblissement économique du district.
Cette absence d’eau met en lumière un paradoxe troublant, dans une localité qui a servi de vitrine au projet industriel, les habitants se voient désormais contraints de parcourir de longues distances pour trouver de points de ravitaillement afin de répondre à leurs besoins essentiels.
Les travailleurs, déjà fragilisés par la précarité des emplois, subissent une double peine, celle de la perte de perspectives et de la dégradation de leurs conditions de vie.

Si les responsabilités premières semblent incomber à Olam, l’absence de réaction claire des autorités locales nourrit le sentiment d’abandon chez ces citoyens déjà stressés par leurs mauvaises conditions existentielles.
À Makouké, beaucoup estiment que le silence officiel entretient un climat de méfiance et de frustration, renforçant l’idée d’un district sacrifié sur l’autel d’intérêts économiques mal définis. C’est pourquoi la population en appelle directement à l’intervention de l’État. Le Président de la République, Chef de l’État, Chef du gouvernement, est exhortés à intervenir pour rétablir un service aussi essentiel que l’eau, mais aussi pour engager une réflexion plus large sur la place et le rôle d’Olam à Makouké. Car, à ce stade, l’enjeu dépasse désormais la seule gestion d’une entreprise, il s’agit de restaurer la dignité d’une communauté et de prouver que la puissance publique demeure garant du bien-être des citoyens.
Aujourd’hui à Makouké, le temps presse. Les habitants attendent des actes concrets, convaincus que l’État ne peut rester spectateur face à une privation qui menace leur quotidien et symbolise un malaise social très profond.