Les tensions post-électorales ne cessent de s’envenimer. Dans une vidéo récemment diffusée sur la première chaîne de télévision nationale ( Gabon-1ere), le Vice-Président de la République, Séraphin Moundounga, a directement mis en cause Raymond Ndong Sima au sujet des incidents survenus lors des scrutins du 27 septembre dernier. Une sortie jugée hasardeuse par certains observateurs, tant elle jette de l’huile sur le feu dans un climat politique déjà fragilisé par les contestations.
Depuis le nord du pays, où il a exercé son droit de vote, Ndong Sima n’a pas tardé à réagir. L’ancien Premier ministre a annoncé qu’il répondra point par point aux accusations portées contre lui, lors d’un point de presse qu’il tiendra à Libreville à son retour. Une promesse qui laisse présager une confrontation verbale directe, susceptible d’alimenter davantage la polémique.
Cependant, ce nouvel épisode illustre une fois encore les dérives communicationnelles au sommet de l’État, où règlements de comptes et accusations publiques remplacent l’apaisement et la transparence attendus après un scrutin national. Une scène politique qui, loin de rassurer les citoyens, risque de fragiliser encore plus la confiance déjà érodée envers les institutions après les résultats provisoires du dernier scrutin.
