Depuis la nuit dernière, plusieurs familles dans Libreville, particulièrement au quartier Montalier dans le 6e arrondissement, non loin du pont d’Assélé, vivent un véritable calvaire. À partir de minuit, leurs maisons ont été envahies par les eaux, conséquence directe des fortes pluies qui s’abattent de nouveau sur Libreville. Selon des habitants de la zone, l’eau a atteint un niveau inquiétant, obligeant les occupants à lancer un appel à l’aide pour sauver ce qui reste de leurs biens.
Cette scène n’est malheureusement pas isolée. Ces dernières années, plusieurs quartiers de la capitale ont été victimes d’inondations meurtrières ou de glissements de terrain, parfois avec des pertes en vies humaines. On se souvient notamment des drames de PK8, Derrière la Prison ou encore d’Awendjé, où des familles entières avaient payé le prix fort de l’urbanisation parfois mal faite et du manque de planification urbaine.
Ainsi, chaque saison des pluies ravive ainsi les mêmes images de désolation et les mêmes interrogations restées sans réponses.
Face à cette nouvelle alerte, il est urgent que les autorités prennent des mesures concrètes pour mettre fin aux constructions anarchiques sur des zones inondables, et que les populations elles-mêmes soient sensibilisées sur les dangers d’occuper de tels espaces. Car au-delà des dégâts matériels, c’est la vie et la dignité des citoyens qui sont en jeu. Faudra-t-il encore attendre une catastrophe majeure pour que des décisions courageuses soient enfin appliquées ?
