Présidentielle 2023: multitude des candidats déclarés de l’opposition, une candidature unique serait-elle encore envisageable?

À moins de deux mois de l’élection présidentielle, l’opposition gabonaise ne montre toujours aucun signe laissant entrevoir sa volonté d’aller en rangs serrés à cette lutte vers le fauteuil présidentiel. Plus on se rapproche de la date de l’élection, plus la liste des candidats se rallonge dans le camp opposé à celui d’Ali Bongo Ondimba, l’actuel président du Gabon.

Alors que plusieurs citoyens gabonais expriment depuis toujours le souhait de voir l’opposition gabonaise présenter un seul et unique candidat à l’élection présidentielle face à celui du parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir depuis plus de cinq décennies, les Leaders des partis de l’opposition se bousculent eux-mêmes pour être, chacun, candidat de son propre parti.

En effet, après les déclarations de candidature d’un certain nombre des chefs de partis et de mouvements tels que Pierre Claver Maganga Moussavou (PDS), Paulette Missambo(UN), Gervais Oniane, Raymond Ndong Sima, Hugues Alexandre Barro Chambrier et Bertrand Zibi Abeghe, pour ne citer que ces quelques figures, Gérard Ella Nguema Mintoghe vient, lui aussi, de se greffer à cette longue liste des adversaires déjà connus d’Ali Bongo Ondimba, le candidat dit naturel du PDG et de la majorité.

C’est le vendredi 30 juin dernier que l’auteur du projet de campagne intitulé “GEN pour la Reconstruction du Gabon” a, lors d’une conférence de presse, fait sa déclaration de candidature, qui serait motivée par des appels à l’aide et les supplications des gabonaises et des gabonais, des appels à candidature adressés à son endroit, etc.

À cette allure, l’ensemble des citoyens gabonais qui souhaitent voir le PDG quitter le pouvoir, grâce à une victoire de l’opposition qui aurait réussi le pari de présenter un candidat unique, pourraient voir leur souhait ou rêve ne pas se réaliser.

Toutefois, si l’opposition se disloque et veut aller à cette élection présidentielle, du 26 août 2023, en rangs dispersés, une candidature unique des acteurs de la société civile et des confessions religieuses pourrait être une alternative à exploiter.