Éducation : la mise sous bons de caisse des fonctionnaires perturbe le déroulé des cours dans plusieurs établissements scolaires
Depuis près d’un mois déjà, il avait été annoncé par la primature la mise sous bons de caisse de plusieurs milliers de fonctionnaires gabonais, qui seraient en situation d’abandon de postes. Chose annoncée, chose faite, plusieurs fonctionnaires ont bel et bien été mis sous bons de caisse ce mois de octobre. Parmi ceux-ci, on compte plusieurs centaines d’enseignants et autres personnels en poste dans des établissements scolaires publics qui, malheureusement verraient leur fonctionnement être perturbé tout au long de cette semaine à cause du fait que chacun devrait se présenter physiquement pour les formalités administratives avant le retrait de son titre de paiement du trésor public.
L’opération de distribution de bons de caisse au fonctionnaires, dits non identifiés, est actuellement en cours à travers le pays.
Dans le Secteur de l’Education, ce sont plusieurs centaines d’agents de l’État qui en sont concernés. Et, ne pouvant aller au travail sans leur salaire du mois, beaucoup sont vent debout depuis hier, lundi 28 octobre 2024, à la recherche des voies et moyens pour rentrer en possession de leurs titres de paiement du trésor public. Conséquences, plusieurs établissements seraient vidés de leurs enseignants et les cours seraient perturbés.

En effet, de l’Estuaire, au Woleu-ntem, en passant par le Moyen Ogooué, la Ngounie, la Nyanga, le Haut-Ogooué et les autres provinces du pays, le scénario serait le même. Plusieurs agents publics en poste dans les départements auraient mis une pause à leurs activités dans leurs établissements d’enseignement publics respectifs pour rallier chacun la capitale de la province dans laquelle exerce t-il pour, non seulement rentrer en possession de son bon de caisse, mais également proceder soi-même à son identification physique auprès des services commis pour celà.
Cependant, selon des informations parvenues à notre rédaction, les agents publics des provinces telles que l’Ogooué Ivindo, pour ne citer que celle là, où l’accès est difficile à cause du mauvais état de la route, n’auraient pas débuté l’opération hier. Car, l’équipe en provenance de Libreville ne s’était pas encore installée à Makokou, la capitale de cette partie du pays.
Une situation qui, bien qu’étant en cours d’être réglée, n’est pas sans conséquences. Les lycées de Boué, Ovan, Mekambo, et même ceux de la commune de Makokou sont actuellement sans la grande partie de leurs enseignants. Beaucoup d’entre eux s’étant rendus à Makokou pour espérer se faire identifier le plutôt possible et retrouver leurs lieux de travail après être rentrés en possession de leur salaire du mois d’octobre.
De ce fait, bien qu’ayant été mise sur pied dans le cadre de la Task Force pour l’assainissement du fichier des agents publics, cette opération aurait pu être menée d’une autre manière pour éviter ces désagréments déjà observées jusqu’ici, mais aussi et surtout, de créer la frustration à la veille du vote référendaire d’un projet de constitution qui semble ne pas mettre d’abord l’ensemble des gabonais.