Mekambo : l’eau et l’électricité ont dit bye bye à la ville depuis 4 jours
À Mekambo, dans le département de la Zadié, province de l’Ogooué Ivindo, les populations passent actuellement des moments très compliqués et expérimentent une nouvelle vie. En plus du très piteux état de la route reliant la commune de Mekambo à cette de Makokou sur un linéaire de d’environ 180 km, l’eau et l’électricité ont, elles aussi, “foutu le camp” de la ville depuis près de 5 jours. De mercredi dernier à aujourd’hui, il n’y a donc ni eau au robinet, ni électricité dans les maisons.
Les limites observées dans les prestations de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) ne sont pas propres à Libreville, la capitale du pays. Les populations de l’intérieur du pays subissent de plein fouet les mêmes peines.
Dans la province de l’Ogooué-Ivindo, précisément dans la commune de Mekambo, chef lieu du département de la Zadié, les populations sont soumis à l’expérience d’une vie du désert par le manque d’eau, et des ténèbres dûes au manque d’électricité.
Selon des informations parvenues à notre rédaction, la fourniture en eau aurait été volontairement suspendue par le détachement départemental de la SEEG pour protéger les populations contre la consommation d’une eau non traitée. Car, depuis près d’une semaine déjà, les produits chimiques servant au traitement de l’eau avant sa distribution sont en rupture.
Quant au manque d’électricité, il serait aussi justifié par une rupture. Mais cette fois-ci, du gasoil pour l’alimentation des groupes servant à faire fonctionner la centrale qui alimente la ville.
Cependant, les populations font état d’un hic devenu presque monnaie courante. En effet, selon nos remontées d’informations, la situation que traverse la ville de Mekambo aujourd’hui ne serait pas nouvelle. Dans cette ville, la population a souvent été surprise par le départ brutal de l’électricité et de l’eau. Et à ce constat, les raisons seraient les mêmes. Rupture des produits chimiques pour l’eau, et rupture de la réserve du carburant pour l’électricité.
De ce fait, on pourrait donc se poser la question de savoir s’il existerait, par hasard, un réel plan de gestion des stocks qui ferait qu’on ne soit plus surpris par les ruptures et que les commandes soient souvent faites par anticipation. Surtout quand on sait que le mauvais état de la route dans cette partie du pays constitue un autre problème pour l’expédition des produits en temps réel.
Vivement que d’ici là, tout soit mis en œuvre pour rétablir l’eau et l’électricité. Car, après déjà 4 jours sans électricité, il est clair que beaucoup de ménages et des commerçants pourraient avoir déjà perdu leurs vivres frais, qui malheureusement ne seront jamais remboursés.
