Affaire AGASA : Geoffroy Foumboula revient sur la nécessité de replacer les procédures au centre de l’action publique

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La récente polémique autour de l’AGASA (Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire), a ravivé un vieux débat sur les tensions entre rigueur administrative et impulsions populaires. Au cœur de la tourmente, une mission d’inspection menée sans respect du protocole habituel, qui a suscité une réaction du Directeur général, provoquant une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, figure engagée dans le débat public, revient sur cet épisode en soulignant la nécessité de replacer les procédures au centre de l’action publique, au-delà des émotions numériques.

Les commentaires virulents et les interprétations parfois hâtives sur la toile ont conduit l’auteur à consulter les publications officielles de l’AGASA. Il en ressort que les opérations similaires sont régulièrement menées dans le strict respect des normes internes. La mission incriminée, bien que fondée sur une intention louable, aurait manqué de conformité avec les procédures établies. Une situation qui, selon lui, aurait pu être traitée en interne sans déclencher un débat public, transformant une affaire technique en conflit supposé de personnes.

Pour Geoffroy Libeka, cette réaction collective traduit une tendance inquiétante qui est, la propension croissante à juger les actions avec émotion populaire, au détriment de la rigueur institutionnelle. Il évoque, à titre d’exemple, les errements passés du système déchu, notamment durant la gestion de la crise COVID-19, où l’argument de l’urgence a souvent servi à contourner les règles. Il déplore cette dérive qui, à terme, fragilise les fondements d’un État de droit.

Ainsi donc, l’affaire AGASA, conclut-il, n’est pas une opposition entre deux individus, mais une question de principe. Peut-on justifier n’importe quelle action sous prétexte qu’elle satisfait une majorité ? Pour lui, la véritable responsabilité citoyenne consiste à exiger que même les actions urgentes s’inscrivent dans un cadre clair. En saluant la volonté du Dr Jean Delors Biyoghe de faire respecter les procédures, il rappelle que seule la règle protège contre l’arbitraire. Un message salutaire dans un contexte où la dictature de l’émotion gagne chaque jour du terrain.

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