Alors que la BGFIBank annonçait avec confiance, le 28 juillet 2025, son intention d’entrer en bourse, cette décision stratégique cache en réalité des remous internes inattendus. Réunis lors d’une assemblée générale extraordinaire, les dirigeants de la première institution bancaire d’Afrique centrale ont affiché leur volonté de moderniser leur gouvernance et d’ouvrir leur capital aux marchés financiers. Mais derrière cette apparente unanimité, un désaccord profond agite les coulisses du groupe.
Christian Kerangall, homme d’affaires franco-gabonais discret mais influent, se serait publiquement opposé à ce projet. Actionnaire historique de la banque, il craint que cette opération dilue le contrôle national sur un fleuron stratégique du secteur financier. Selon plusieurs sources proches du dossier, Kerangall aurait saisi la justice pour contester certaines résolutions adoptées lors de l’assemblée, notamment celles touchant aux modalités de l’ouverture du capital.
Cette fronde judiciaire marque un tournant inattendu dans le processus d’introduction en bourse. Alors que la BGFIBank cherchait à se positionner comme un acteur bancaire plus transparent et compétitif à l’échelle continentale, elle doit désormais composer avec une crise interne d’image et de gouvernance. Un épisode qui pourrait non seulement retarder l’opération, mais aussi rebattre les cartes du pouvoir au sein de la maison BGFIBank.
