Politique : Brice Lacruche Alihanga met-t-il en garde les nouvelles autorités contre les louanges excessives ?
Lors d’une interview accordée à un média local, l’ancien Directeur de cabinet d’Ali Bongo, Brice Lacruche Alihanga, a livré un message pour le moins percutant aux nouvelles autorités gabonaises. Un message basé sur son expérience et son parcours en passant par son séjour en milieu carcéral. Une période sombre de sa vie durant laquelle, il a vu tous ceux qui chantaient ses louanges au moment qu’il était au sommet de l’État lui donner le dos lors de son séjour en prison.
« Ceci est un enseignement de la vie. Celui dont il faut te méfier, c’est celui qui chante le plus fort ta louange », a-t-il affirmé, insistant sur le fait que l’excès de flatterie cache souvent des intérêts personnels ou politiques. Une déclaration qui, selon plusieurs observateurs, s’inscrit dans une volonté de partager son expérience au sommet de l’État, lui qui a connu les honneurs du pouvoir avant de tomber en disgrâce.

Ainsi, ce propos s’inscrit dans un contexte où le paysage politique gabonais reste marqué par les jeux d’alliances et les revirements spectaculaires. L’avertissement de Brice Lacruche Alihanga rappelle des épisodes récents où des personnalités, hier encore proches des dirigeants, sont devenues leurs plus virulents détracteurs. Dans le passé, certains cadres politiques et hauts fonctionnaires ont su naviguer entre régimes, passant avec aisance des rangs des soutiens zélés à ceux des opposants déterminés, illustrant ainsi la volatilité des loyautés en politique.
Par cet appel à la prudence, l’ex-membre influent du pouvoir met en lumière un phénomène universel mais particulièrement visible en Afrique centrale dont, la « politique de la chaise », où l’adhésion publique à un chef se mesure souvent à l’intensité des éloges plutôt qu’à la sincérité de l’engagement. Pour les nouvelles autorités, le message est clair. Il ne suffit pas d’être entouré de voix favorables, il faut savoir distinguer les conseils sincères des flatteries intéressées, au risque de reproduire les erreurs du passé.