Nzeng-Ayong : Entre sécurité nocturne et modernisation urbaine, un équilibre à trouver
À Libreville, l’échangeur de Nzeng-Ayong suscite aujourd’hui un débat sur la nécessité de concilier modernisation et sécurité publique. Depuis la démolition des bars et commerces installés dans les alentours, les autorités locales ont souhaité donner un nouveau visage à ce carrefour stratégique, dans le cadre d’un vaste programme de rénovation urbaine. Si cette initiative vise à moderniser l’infrastructure et améliorer l’esthétique de la ville, elle a toutefois eu pour effet inattendu de réduire la fréquentation nocturne, laissant place à un sentiment d’insécurité.
En effet, lorsque ces établissements étaient encore en activité, l’animation des lieux se prolongeait tard dans la nuit. Commerçants et clients, par leur présence constante, contribuaient involontairement à dissuader les actes de délinquance. Aujourd’hui, avec l’absence d’activités nocturnes, les lieux se vident dès la tombée du jour, créant un environnement propice aux braquages et autres agressions. Plusieurs habitants témoignent de leur inquiétude et appellent les autorités à agir rapidement pour redonner vie à ce secteur sans compromettre les efforts de modernisation engagés.
Face à cette situation, de nombreuses voix s’élèvent pour demander la mise en place d’infrastructures alternatives, telles que des espaces de loisirs encadrés, des commerces sécurisés ou des activités culturelles qui pourraient maintenir une présence humaine après le coucher du soleil. L’enjeu est clair, éviter que la modernisation de Nzeng-Ayong ne se fasse au détriment de la sécurité des riverains. Les autorités sont donc appelées à trouver un juste milieu entre le renouvellement urbain et la préservation de la vie nocturne, gage de tranquillité et de dynamisme local.