Gabon : les Eaux et forêts, la Sécurité pénitentiaire et la Douane désormais autorisés à faire des contrôles routiers?

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Le Gouvernement gabonais a adopté un projet d’ordonnance modifiant la loi n°004/98 relative à l’organisation générale de la Défense nationale et de la Sécurité publique. Désormais, les Forces de sécurité et de défense incluent non seulement la Police nationale, mais aussi l’Administration des Douanes, la Sécurité pénitentiaire et le Corps des Eaux et Forêts. Ces entités sont placées sous la tutelle du ministre de l’Intérieur, tout en restant liées à leurs ministères d’origine pour leurs missions spécifiques.

En application de cette réforme, ces corps sont désormais érigés en formations paramilitaires. À ce titre, ils participeront, aux côtés des forces armées traditionnelles, au maintien de l’ordre public et à la préservation de la sécurité nationale.

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Cette nouvelle configuration vise à renforcer la capacité de l’État face aux défis sécuritaires, à mieux protéger les ressources nationales et à intensifier la lutte contre les trafics illicites.

Cependant, on pourrait bien se demander jusqu’à quelle profondeur pourrait s’étendre leur champ d’action dans la pratique quotidienne. En ce sens, on pourrait déjà se questionner sur la possibilité ou non  qu’un agent des Eaux et Forêts, de la Sécurité pénitentiaire ou de l’Administration de Douane soit amené à effectuer des contrôles routiers.

Les textes semblent ouvrir la porte à une coopération élargie entre services, mais les limites de ces nouvelles prérogatives restent à préciser. Entre efficacité renforcée et risque de chevauchement des compétences, la mise en œuvre de cette réforme pourrait bien redessiner les contours de la sécurité publique au Gabon.

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