Le ministre de la Santé, Adrien Mougougou, a annoncé la suspension de la nouvelle liste de médicaments ainsi que du ticket modérateur de la CNAMGS. Prévue pour entrer en vigueur avec un taux de 50 % de prise en charge, la réforme a été jugée trop lourde pour les assurés. Le Gouvernement a donc choisi de maintenir provisoirement l’ancienne tarification.
Une commission multipartite, composée de syndicats de pharmaciens, de structures sanitaires et du conseil d’administration, sera prochainement installée afin de proposer une solution équilibrée. L’objectif affiché est clair. Trouver un compromis qui garantisse à la fois la viabilité du système et l’accessibilité des soins pour les Gabonais.
Si la décision d’assouplir la réforme semble salutaire, elle témoigne néanmoins d’un manque d’anticipation. Car, comment un projet aussi sensible a-t-il pu être validé sans véritable concertation préalable ? En reculant face à la contestation, le Gouvernement donne l’image d’une gestion improvisée de la santé publique, au détriment d’un secteur déjà fragilisé.
