Évasion à Tchibanga : quid de sécurité des prisons de l’intérieur
La prison centrale de Tchibanga, dans la province de la Nyanga, a été le théâtre d’une évasion spectaculaire le samedi 20 septembre. Une dizaine de détenus ont pris en otage trois gardiens, qu’ils ont ligotés et violemment passés à tabac, avant de s’enfuir. Si trois fugitifs ont rapidement été rattrapés, sept autres restent activement recherchés par les forces de l’ordre. Les gardiens blessés, pris en charge à l’infirmerie, souffrent de multiples hématomes mais leur état n’inspire pas d’inquiétude.
Cependant, cet incident rappelle étrangement l’évasion survenue en mars dernier à la prison centrale de Koulamoutou, dans l’Ogooué-Lolo, où plusieurs détenus avaient également réussi à fausser compagnie à la surveillance pénitentiaire. Deux évasions en moins d’un an, et toutes deux dans des prisons de l’intérieur du pays, laissent planer un sérieux doute sur l’efficacité des dispositifs de sécurité en dehors de la capitale.
Face à cette répétition inquiétante, la question se pose. Les établissements pénitentiaires de l’intérieur sont-ils suffisamment équipés et encadrés pour garantir la sécurité des agents comme celle des populations ? Si les autorités promettent de renforcer la traque des fugitifs, l’opinion publique attend désormais des mesures structurelles pour éviter que de telles failles ne se reproduisent.