Black-out à Libreville : l’incident relance les doutes sur le redressement énergétique
Dans la nuit du 28 mai 2025, la ville de Libreville s’est retrouvée brusquement plongée dans l’obscurité. Électricité coupée, services internet » médiocre », réseaux mobiles inaccessibles, la capitale gabonaise a connu un véritable black-out, paralysant l’activité urbaine et plongeant les habitants dans une vive inquiétude. Si la situation a été progressivement rétablie dans les heures suivantes, cet incident met en lumière la fragilité persistante des infrastructures énergétiques du pays.
Ce nouveau coup dur survient alors que le Gouvernement gabonais vient tout juste de mettre fin à l’administration provisoire de la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG). Un timing qui soulève des interrogations. La reprise de la gestion normale de la société n’a-t-elle pas été prématurée ? Pour certains observateurs, cet épisode illustre les limites du plan de redressement énergétique initié par le président de la République actuelle, Brice Clotaire Oligui Nguema.

Dans un communiqué publié ce mardi, la SEEG a évoqué une panne d’origine technique sans fournir davantage de détails. Une explication jugée insuffisante par une partie de la population, lassée par la récurrence des interruptions de service. Sur les réseaux sociaux, de nombreux Gabonais expriment leur frustration face à un secteur qui peine à garantir un accès fiable à l’électricité et aux services essentiels.
Alors que les autorités affirment vouloir bâtir un système énergétique plus résilient et performant, cette panne remet en cause la crédibilité des engagements pris. Elle rappelle aussi que la stabilité des réseaux reste un chantier prioritaire pour le pays.
À Libreville, la question n’est plus seulement de savoir quand l’électricité reviendra, mais si les promesses de réformes tiendront enfin la charge.