Alors que la campagne électorale, comptant pour les élections législatives et locales, bat son plein dans le département de la Zadié, les populations de la commune de Mekambo, chef-lieu dudit département, vivent un véritable stress hydrique depuis plusieurs jours. De l’eau, dite potable, produite par le détachement local de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), bien que de mauvaise qualité au regard de sa couleur, manque au robinet et les populations sont contraintes de passer des journées entières déshydratées.
“Ici à Mekambo, nous sommes sans eau au robinet depuis près de quatre (4) jours. Depuis que la campagne a commencé, beaucoup dorment même sans se laver après des journées passées dans la poussière et la boue à l’arrière des véhicules”, nous a confié un riverain qui, visiblement, aurait lui-même déjà expérimenté la situation décrite.
Selon certains autres riverains, pour avoir de l’eau propre à la consommation actuellement dans la ville de Mekambo, il faudrait disposer d’un peu d’argent afin de s’acheter une bouteille d’eau minérale. À défaut, beaucoup ont recours aux sources d’eau artisanales, notamment des puits de fortune appartenant à des particuliers.
Ainsi donc, la ville étant dans l’émoi et l’effervescence de la campagne, cette situation de manque d’eau que traverse actuellement la commune de Mekambo devrait être un premier test pour les différents candidats qui, au moment où nous couchons ces quelques lignes, seraient prêts à tout donner pour charmer le peuple afin d’espérer bénéficier de sa confiance pour accéder directement ou indirectement au Parlement, et au sein des futurs conseils municipal et départemental. De ce fait, présenter au public un projet ou une bonne vision allant dans le sens de régler les problèmes d’eau et d’électricité dans la ville serait un bon début et une bonne preuve d’engagement politique au profit des populations d’une part, et un bel appel citoyen pour sceller un pacte de confiance avec les potentiels électeurs.
